Le gérant de la boutique de la station-service Keur Khadim, située à Darou Marnane, a été froidement assassiné dans la nuit d’hier. Ce meurtre présumé dont l’auteur est porté disparu a créé la psychose à Touba et remis sur la table la lancinante question sécuritaire dans la ville sainte. Cette situation hante la quiétude des pompistes.
« Le taux de criminalité ne cesse de grimper. Nous pensons beaucoup à notre sécurité, parce que les malfrats font tout pour commettre leurs forfaits. J’ai l’habitude de mémoriser les immatriculations », déclare Abdou pompiste qui déplore l’insécurité grandissante dans la ville sainte.
Ce jeune homme, âgé d’une trentaine d’années, a vécu la visite des malfaiteurs en plein travail. “Un jour, j’ai subi une attaque, alors que j’étais de garde. Je leur ai parlé, mais cela n’a pas empêché qu’ils commettent leur forfait. Ils ont même tenté d’égorger le vigile qui était avec moi. J’en suis sorti avec des blessures », dit-il.
À Touba , agressions, vols à main armée font partie désormais du quotidien des habitants, d’où l’appel des pompistes. « Il y a des véhicules suspects. Il faut toujours prendre des précautions », conseille-t-il à ses collègues.
Classé premier département, le plus peuplé du pays, Touba et Mbacké peinent toujours à assurer le maillage sécuritaire, d’où l’invite des populations à l’État à renforcer les opérations mixtes de sécurisation.
