Pour son premier déplacement à l’étranger, Emmanuel Macron a choisi de se rendre à Berlin où, en dépit de divergences, il entend réaffirmer le rôle moteur du couple franco-allemand dans une Europe en crise.
Pour son premier déplacement à l’étranger, Emmanuel Macron a choisi tout comme François Hollande en son temps de se rendre lundi à Berlin où, en dépit de divergences, il entend réaffirmer le rôle moteur du couple franco-allemand dans une Europe en crise. Le nouveau président était attendu à 17h30 à la chancellerie pour un entretien avec Angela Merkel puis tous deux tiendront une conférence de presse avant de partager un dîner. “Il va défendre les intérêts de la France, je vais défendre les intérêts de l’Allemagne mais je suis sûre qu’il y aura un nombre si grand de points communs” qu’une coopération sera possible, a déclaré la chancelière à quelques heures de cette rencontre. L’Europe “refondée et relancée” prônée par Emmanuel Macron dans son discours d’investiture dimanche risque cependant de se heurter à bien des résistances en Allemagne.
Claire Demesmay, directrice du programme franco-allemand à l’Institut allemand de politique étrangère, revient sur ce qui rassemble les deux leaders et sur ce qui les oppose.
Le voyage d’Emmanuel Macron était attendu. Cependant, il sera scruté avec attention : aucun de ses prédécesseurs n’a autant défendu avec ardeur la construction européenne. Quel est l’enjeu de cette rencontre ?
Il est limité car on est dans le rituel de l’amitié franco-allemande. Aucune initiative concrète ne va émerger de cette rencontre mais Emmanuel Macron va confirmer son positionnement résolument en faveur de la relance de la coopération franco-allemande. Il devrait aussi profiter de cette rencontre symbolique pour évoquer les sujets qui lui tiennent à cœur, comme les investissements. Il est cohérent : il est le seul des candidats à être venu plusieurs fois en Allemagne durant la campagne, il s’est clairement exprimé pour faire avancer les questions européennes à partir de l’axe franco-allemand.