Menace sur l’école Yavuz Selim: un droit bafoué, une jeunesse traumatisée

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une question essentiellement crypto-personnelle, simplement idéologique et drôlement spéculative, amène le régime despotique de Recep Tayyip Erdogan de Turquie de faire fermer toutes les écoles Yavuz Selim du monde, dont celles du Sénégal. Mais les citoyens doivent comprendre que la seule raison de cette conjuration est que le fondateur de ces écoles d’élite, Fethullah Gûlen, et le Président turque actuel, Monsieur Erdogan, ne partagent pas la même vision politique. C’est tout.

Fethullah Gûlen est guide politique animé d’une clairvoyance mystique et religieuse, un démocrate moderne en phase avec la marche du temps et un véritable traceur de destin. Il est une personnalité d’une impressionnante popularité en Turquie, son pays, qu’il a dû quitter pour s’exiler aux Etats-Unis parce que persécuté et menacé par le régime de Recep Tayyip Erdogan pour divergence de vue et de vision.

Et dans le combat politique que lui mène le despotique régime de celui-ci, figure la fermeture de toutes les structures de promotion humaine relevant de son autorité morale, dont les nombreuses écoles Yavuz Selim du monde.

Et c’est gravissime que l’Etat du Sénégal cède à la pression politique d’un pouvoir tyrannique en arrachant la gestion de l’établissement scolaire des mains de ceux qui en ont la légitimité et la légalité, pour la confier de façon si arbitraire à un organe de propagande pompeusement appelée Fondation Maarif, une structure politique au service exclusif de Monsieur Recep Tayyip Erdogan, l’oppresseur de Ankara. L’acte est gravissime !

Droit à l’éducation bafoué
La prétendue Fondation Maarif imposée pour se substituer à l’Administration, va simplement mener l’Ecole Yavuz Selim vers un chaos qui présage un cataclysme pour toute une génération. Ecole d’élite disposant d’un ingénieux personnel enseignant et d’un service administratif digne d’une institution, Yavuz Selim est un établissement scolaire qui a en son sein des fils du Sénégal qui y sont des apprenants intelligemment guidés sur la voie de savoir. Leurs résultats scolaires sont toujours fabuleux, étant le fruit d’une pédagogie habile, compétente et fertile menée en virtuose par des enseignants chevronnés et dégourdis.

Aujourd’hui, les élèves de cet établissement vivent un traumatisme qui a des effets immédiats désastreux sur leurs études. Ils désapprennent et la concentration n’est plus de mise dans le suivi des cours dispensés. Chaque élève vit dans l’hypothèse d’une fermeture de l’Ecole et dans la nouvelle réalité d’une gestion fantomatique de l’établissement.

L’Etat du Sénégal ne se rend pas compte de ce désastre qu’il a commis en arrachant la gestion de cette grande école des mains de ceux qui l’ont toujours ancrée sur l’orbite de l’excellence pour la mettre entre les mains d’une soi-disante Fondation ravageuse et destructrice dont la mission est d’ensevelir l’établissement .

Tout Etat dispose du monopole de la violence légitime. Mais ce n’est pas une raison d’en user jusqu’à hypothéquer les études de toute une génération d’apprenants. En procédant ainsi, un droit universel à l’Education est bafoué. Pourtant, l’Etat du Sénégal a l’obligation d’éliminer tous les obstacles à l’Education qui est un devoir et un droit pour les enfants et les jeunes. Ce qui a été fait contre Yavuz Selim est même une atteinte à la responsabilité de parents libres de choisi l’enseignement dispensé à leurs enfants et l’établissement scolaire où ils décident de les inscrire.

Un acte d’Etat grave et décrié

La décision de donner la gestion de l’Ecole Yavuz Selim à une pâteuse fondation est décriée par tout le monde. Les Sénégalais ont le devoir et le droit de refuser la destruction de toute école car l’Education est le berceau de la République. Lorsqu’elle est dispensée selon les normes universelles en phase avec les exigences nationales et les prescriptions de l’UNESCO, elle devient un atout national à préserver.

John Stuart Mill enseigne qu’ « il n’est pas tolérable qu’un gouvernement ait, de facto ou de jure, un contrôle total sur l’éducation des gens. Posséder ce contrôle et surtout l’exercer est le propre d’un comportement despotique ». C’est cette forfaiture que le régime totalitaire de Erdogan commet en procédant à des pressions de chantage jusqu’à amener des Etats à faire fermer les Ecoles Yavuz Selim ou à déstabiliser leur fonctionnement comme il en est le cas au Sénégal.

Refuser ou décrier ce qui est arrivé à l’Ecole Yavuz Selim est un acte de citoyenneté. C’est défendre l’intérêt de centaines d’enfants et de jeunes Sénégalais qui risquent de subir les conséquences psychiques et psychologiques d’un acte politique qui entravent leur quiétude et leur stabilité morale.

Rien n’explique la déstabilisation du fonctionnement normal d’une école sur la base de pression qui pue les effluves d’un chantage politico-diplomatique. Cet acte qui porte atteinte au droit des jeunes citoyens sénégalais qui étudient à l’Ecole Yavuz Selim, le droit de jouir d’une éducation ingénieuse pour accéder à un patrimoine intellectuel, disposer d’outils certifiés et se préparer à ses futures responsabilités.

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