Médina Baye : débarquement de 4 000 pèlerins insulaires pour la célébration du Gamou

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Cinquante-quatre pirogues transportant environ 150 pèlerins chacune sont arrivées mardi au port de pêche de Kaolack (centre), à quelques heures de la célébration, cette nuit, du Mawlid international de Médina Baye, a constaté un reporter de l’APS.

Ces pèlerins ont débarqué avec valises, matelas et autres ustensiles.

“Depuis plus de 40 ans, les insulaires quittent les îles du Saloum à bord de pirogues pour venir assister au Mawlid de Médina Baye. Aujourd’hui, nous avons fait accoster 54 pirogues avec environ 150 personnes par pirogue », a confié Issa Ba, le président de la section « Jamhiyatou Ansarou-Diin » du département de Foundiougne.

Il a indiqué que les pèlerins venant des îles « veulent, à travers ce voyage, rendre un hommage mérité au vénéré guide, Cheikh Ibrahima Niass’’.

Il a rappelé que c’est dans les années 1960 que ces insulaires ont commencé à venir de cette manière au Gamou international de Médina Baye. Depuis lors, la tradition est perpétuée à chaque édition du Mawlid.

“Dans les années 1960, Baye a quitté Kaolack pour se rendre dans les îles du Saloum, précisément dans les îles de Diamniadio et de Djirnda, à bord d’une pirogue. A l’époque, il n’y avait pas de pirogue motorisée mais des pirogues à pagaie et à voile’’, a indiqué Insa Ba.

« Ces pèlerins disposent aujourd’hui d’autres moyens de transport. Mais, pour rendre un hommage à leur guide religieux, ils préfèrent reprendre la pirogue que Baye Niass avait prise en venant chez eux pour la célébration du Mawlid’’, a souligné le président du bureau départemental d’Ansarud-Diin à Foundiougne.

Ces pèlerins proviennent de trois communes insulaires : Djirnda, Dionewar et Bassoul.

“Il y a une nette amélioration dans l’organisation du voyage et des conditions d’accueil. Mais, l’Etat doit s’impliquer davantage dans l’organisation, à travers ses services régionaux de Kaolack et de Fatick’’, a-t-il plaidé.

Djyby Thior, la quarantaine, originaire du village de Fayako, dans la commune de Djirnda, abonde dans le même sens, sollicitant un accompagnement par les services étatiques.

“Nous souhaitons que l’accompagnement de l’Etat soit renforcé par des vedettes, avec à bord des éléments de sécurité et des sapeurs-pompiers pour de meilleures conditions de voyage’’, a-t-il insisté.

Dans ces villages insulaires, le voyage par voie maritime se prépare sur plusieurs mois. “L’organisation du voyage se prépare sur plusieurs mois. La population s’organise à travers des activités génératrices de revenus pour préparer  l’édition suivante’’, explique Djiby Thior.

“Nous sommes des pêcheurs. Et pour préparer l’édition suivante du Gamou, des journées entières de pêche sont dédiées, sont organisées et tous les pêcheurs du village mettent la main à la patte pour réunir des fonds’’, déclare-t-il.

Serigne Mboup, maire et président de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de  Kaolack, a assisté au débarquement de ces pèlerins au port de pêche de Kaolack.

L’opérateur économique suggère de considérer cette arrivée des pèlerins insulaires comme une “opportunité économique profitable à la capitale du Saloum ».

“Il faut aller vers la création d’une grande foire sur les lieux de débarquement pour permettre aux pèlerins de pouvoir faire leurs achats sur place. L’objectif sera de mettre en place une activité économique, une grande foire au niveau du lieu de débarquement pour permettre aux 4 000 insulaires de pouvoir faire leurs achats avant de rejoindre Médina Baye’’, a expliqué Serigne Mboup.

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