Me Oumar Youm: ILS DOIVENT SE GARDER DE PRENDRE DES MESURES INEFFICACES

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Me Oumar Youm, ministre sortant des forces armées et maire de Thiadiaye s’est prononcé sur les actes posés par le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye. Il confirme que le régime en place à une volonté réelle. Mais l’impreparation est manifeste.

“La volonté est réelle, mais elle ne suffit pas. Je pense que l’hésitation palpable ressentie est due au fait de l’impréparation et surtout de l’absence d’un programme clair et concret à mettre en œuvre. Tant que le ‘projet’ n’est pas encore prêt à l’emploi les errances feront encore malheureusement partie de la gouvernance. D’ici là, en principe à décembre 2024, ils doivent se garder de prendre des mesures inefficaces qui remettent la confiance que tout citoyen ou investisseur devrait avoir en l’État, garant de la stabilité économique et sociale du pays. Certains discours et certaines mesures ne provoqueront que remous méfiance et conflits, alors qu’ils ont besoin plus que jamais de tranquillité et de paix pour mener à bien l’exaltante mission au service du peuple”, a-t-il déclaré dans l’Observateur.

Sur les Assises de la justice qui démarre ce mardi 28 mai à Diamniadio au 4 juin 2024, l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (Bby) magnifie l’organisation de ces assises. “J’estime qu’en démocratie, il faut toujours des espaces de débats et d’échanges permettant d’améliorer la marche de nos institutions dont l’une des plus importantes,  la Justice. Je salue surtout le maintien de la date du dialogue national du 28 mai institué par décret par le président Macky Sall qui donne l’occasion aux Forces vives de s’exprimer sur les grands sujets de l’heure. Dans la gouvernance d’un pays, l’écoute est essentielle. Il faut juste rappeler qu’en 2018, des concertations sur le même sujet avaient eu lieu et un rapport, avec de fortes recommandations  a été produit. Certains mesures issues de ces concertations ont été mises en œuvre pour l’essentiel. Ce rapport pourrait constituer une bonne base d’évaluation”, a-t-il soutenu.

Me Oumar Youm précise qu’il est du ressort du gouvernement d’organiser de telles assises qui doivent impliquer tous les acteurs et toutes les parties prenantes. Toutefois il reconnait que “nous avons une excellente organisation de notre justice qui est fonctionnelle et produit généralement de bonnes décisions. Il y a certes des choses à parfaire et à améliorer. Sur le plan pénal, il faut nécessairement réaménager la systématisation de la détention et surtout les longues détentions. La justice des flagrants délits a besoin de ressources humaines et financières et devrait être confiée aux magistrats les plus expérimentés car cette justice est au cœur de nos pulsions sociales. Il en est de même du tribunal de travail. Le contentieux social est très lent, mal géré et les employés ont le sentiment d’être écrasés par la machine judiciaire dont la lenteur semble profiter aux employeurs. Il faut donc plus de ressources humaines et financières améliorer sensiblement le traitement de cette justice pénale et sociale. Pour le reste, je pense que les réformes doivent aller dans le sens de l’amélioration de l’accès des justiciables à la justice., à renforcer la neutralité et l’indépendance des juges ainsi que la présomption d’innocence. Ce qui entraînerait plus de simplicité, plus d’efficacité mais aussi plus de ressources humaines financières”.

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