Marième Badiane sur les cas de meurtre : « Cette grisaille va bientôt être un mauvais souvenir pour le Sénégal »

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La présidente des femmes de « Benno book yakaar » (Bby) partage largement l’idée de Macky Sall qui disait, lors de l’inauguration de la centrale solaire de Malicounda, que le pays marche, accélère et va décoller. Dans un entretien qu’elle a accordé au Populaire, et sur la mauvaise passe que traverse le pays avec ces cas de meurtre, Marième Badiane a déclaré que « cette grisaille va bientôt être un mauvais souvenir pour le Sénégal ».

Situation du pays
« Deuki bi dafa Macky » veut dire que les travailleurs seront payés, les voleurs emprisonnés. C’est ma conception. ‘Deuk bi dafa Macky’ n’est pas une raison d’aller voler. Il faut se retrousser les manches et s’inscrire dans le programme Plan Sénégal émergent du Président Macky Sall. Il y a beaucoup de choses à faire dans ce pays, surtout pour les jeunes. Le Président dit qu’il compte sur les femmes et les jeunes. Donc, la création d’emplois lui tient à cœur. Le Plan Sénégal émergent est en train de poser ses marques. On est déjà sur une rampe de lancement pour un Sénégal émergent. Les gens vont revenir à la raison, se mettre au travail davantage. Il y en a qui travaillent pour que le Sénégal marche. J’ai bon espoir que cette grisaille, c’est comme ça que je vais l’appeler, va bientôt être un mauvais souvenir pour le Sénégal, parce qu’on a des projets pour régler tous ces problèmes. C’est des choses qui étaient là, et le Président Macky Sall, dans son projet du Pse, est en train de panser beaucoup de blessures. Il est en train de sortir de terre beaucoup de projets. Les gens qui travaillent voient le bout du tunnel, et bientôt ce sera une règle générale”.
  Assassinat de Fatoumata Matar Ndiaye
« Je suis encore sous le choc, et toutes les femmes de la République sont encore sous le choc. Les gens meurent tous les jours, mais c’est la façon dont Fatoumata Moctar Ndiaye est morte qui nous pose problème. Ce que je peux dire par rapport à la victime, c’est qu’elle était une grande dame, pétrie de qualité, engagée dès la première heure auprès du président de la République. Quand on a appris la nouvelle, c’était la désolation. C’est une grande perte pour sa famille, le parti et le pays, parce qu’elle était une personne d’une sagesse, d’une finesse, d’un raffinement rarement égalé, surtout en milieu politique. Les femmes de l’Apr vont organiser le vendredi 8 décembre une journée de prières pour elle. Tout le monde est convié. Le mal est déjà fait, c’est l’affaire du Bon Dieu. Mais nous qui sommes ses amis, nous allons organiser une journée de prières pour elle. Je suis anéantie, tout le monde est anéanti ».
Débat sur la peine de mort
« J’ai un texte fétiche sur la peine capitale. Pendant 30 ans, j’ai pris une position pour l’abolition de la peine de mort. En ce temps, la peine capitale n’était pas abolie, et je me rappelle les débats très houleux que j’avais avec mes étudiants dans les amphis. Qu’est-ce qui peut amener l’homme à prendre la vie de quelqu’un ? C’est la question que je me pose, parce que les gens qui ont connu ce jeune homme ont dit que c’est quelqu’un qui n’a jamais eu maille à partir avec la justice. Ni dans le quartier où il est né ni dans son lieu de travail ni avec personne. Alors, comment on peut arriver à cet extrême-là ? C’est la question que je me suis toujours posée. On devrait, dans tous les pays, bannir la peine capitale. Mon argument est que souvent on a exécuté des gens qui étaient innocents. Et comme on ne peut rattraper la vie, on peut rattraper la conduite de quelqu’un. Le problème, c’est comment on peut arriver à cet extrême-là ? Et comment on peut faire pour qu’il n’y ait pas de récidive? Mon argument est toujours d’essayer d’écouter l’assassin pour savoir quelles sont ses motivations. Et souvent quand on les écoute, on ne leur donne pas raison, mais comprendre. Mais comprendre ne va pas dire accepter. C’est essayer. Cette personne était très proche de moi. Je n’arrive pas à faire son deuil, que Dieu me pardonne. Dans certains pays, on a maintenu la peine de mort pour éviter la vendetta, le règlement de comptes”.
Annulation des festivités de l’anniversaire de l’Apr
« Le président de la République, Macky Sall, a décidé, qu’en raison du décès de Fatoumata Matar Ndiaye, que l’anniversaire de l’Alliance pour la République (Apr) ne sera pas célébré en grande pompe. On ne peut perdre une figure comme Fatoumata Moctar Ndiaye et se mettre à faire la fête. Personne n’a le cœur à la fête à l’Apr. C’est une sage décision. Nous nous en réjouissons ».

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