Madagascar: ouverture de la session parlementaire sur fond d’«affaire Claudine»

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A Madagascar, ce mardi 2 mai, s’est ouvert la première session parlementaire de l’année. Une sorte de rentrée des classes pour les députés et sénateurs, qui s’étaient quittés à la mi-décembre dernier. Les médias nationaux avaient annoncé une rentrée tourmentée, notamment à cause de l’affaire judiciaire du moment, la fameuse « affaire Claudine ». Les présidents des deux chambres ont préféré y faire allusion de manière sibylline dans leur discours. Mêmes les parlementaires, questionnés sur le sujet, ont préféré botter en touche.

16 heures. Le président de l’Assemblée nationale vient de finir son allocution de bienvenue. Il en appelle à la stabilité politique pour faire face aux « affaires chaudes du moment ». Dans la salle plénière, le député d’opposition Hawel Mamod’ali affirme que son groupe parlementaire Mapar n’a pas encore élaboré de stratégie concernant le cas « Claudine ». « La situation est en train de pourrir. Nous (les députés Mapar, ndlr), on va certainement interpeller le gouvernement pour qu’une action en justice soit mise au clair par rapport à l’opinion publique. On commence aujourd’hui, donc laissez-nous le temps de nous réunir par rapport à ce sujet », explique-t-il.

De son côté, le président du groupe HVM à l’Assemblée, Harizaona Randriarimalala affirme « n’avoir reçu aucune consigne de la part du gouvernement » concernant la conseillère du président. « En tant que groupe parlementaire HVM, on soutient tout le temps notre partenaire,madame Claudine. Elle aidait les députés, par exemple pour l’hébergement à l’hôtel ou des trucs comme ça, mais il n’était pas question de mallettes », affirme-t-il.

« Une séparation claire des pouvoirs »

Une heure plus tard, ce fut au tour du président de la Chambre haute de marteler son propre message : « tant que le Sénat n’est pas saisi par la justice, on ne s’exprimera pas sur cette affaire ». Un message repris aussitôt par le sénateur Riana Andriamandavy, le beau-frère de Claudine Razaimamonjy, lui-même critiqué pour avoir, lundi 1er mai, empêché l’accès à la chambre d’hôpital de Claudine au substitut du procureur qui voulait vérifier si celle-ci s’y trouvait bien.

« Le président du Sénat a expliqué qu’il y a une séparation bien claire des pouvoirs dans ce pays. Donc, le Sénat n’a rien à voir avec une quelconque décision de la justice », explique-t-il. Tous réitèrent donc leur confiance en la justice du pays. Une justice, qui ces jours-ci, a bien du mal à s’imposer.

Avec RFI

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