“Macky Sall ne ratera aucune occasion pour se débarrasser d’Ousmane Sonko s’il…” (TAS)

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Pensez-vous qu’Ousmane Sonko est victime du même système dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr ?

Très sincèrement, je ne peux rien dire pour ce cas précis. J’attends d’avoir plus d’informations. Ce que je peux dire de manière de très sincère et claire, c’est que Macky Sall ne ratera aucune occasion pour se débarrasser d’Ousmane Sonko, s’il en a l’opportunité. Cela est au clair aux yeux de tout le monde. Quand on fait des tournées, il y a toujours des gens qui filment, qui entrent et sortent, etc. On veut chaque jour nous tendre des pièges. En ce qui concerne Sonko ou Khalifa Sall ou Karim ou Abdoul Mbaye ou moi, on est tous des victimes sursitaires. J’évite d’entrer dans le fond des dossiers. J’ai eu une sommation interpellative d’un ancien DG d’une structure  de l’Etat, sur le cas Khalifa Sall. J’ai été souvent au tribunal. Je me suis beaucoup exprimé sur cette affaire pour dénoncer la politisation du dossier, mais je n’ai jamais voulu me prononcer dans le fond.

Et au Sénégal, quand on fait cela, on dit que si vous n’épousez pas la position des uns, vous êtes avec Macky Sall. Beaucoup de gens sont dans le manichéisme. Ils sont dans une logique binaire. Je refuse d’y être, même si je suis un ingénieur télécom. Dès l’instant qu’on dit que si on est contre Macky Sall, il faut être tout le temps d’accord avec ce que dit l’opposition et intégralement, sans nuance, je ne suis plus libre. La liberté, c’est de pouvoir apprécier au cas par cas et de me prononcer en pleine connaissance de cause. Je suis absolument contre Macky Sall, par position personnelle. Je n’ai signé aucun contrat avec personne. Quand je quittais Macky Sall, dans son bureau, je n’ai averti personne. Je n’ai demandé la permission de personne. J’ai estimé en mon âme et conscience que mon compagnonnage avec lui était fini. Beaucoup étaient surpris. C’est moi qui ai informé les  journaux. Pour prendre position sur un sujet, je ne demande l’autorisation de personne, si ce ne sont les gens de mon parti avec qui je me concerte. Pour les autres, on peut ou non avoir les mêmes points de vue. C’est cela la richesse de la démocratie. Quand j’étais dans le pouvoir, on m’accusait d’aider l’opposition en leur donnant des informations sur le pétrole, parce que, juste, je n’étais souvent pas d’accord.

Extrait de l’entretien accordé au quotidien L’Enquête 

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