Macky, Mission Non Accomplie ! Toutes ces promesses non tenues depuis 2012…

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Le Président Macky Sall vient de célébrer ses dix ans de pouvoir. Un bon bilan pour certains, mitigé pour d’autres. Seulement, ce qu’il convient de reconnaître, est qu’il y a eu tromperie sur la marchandise, car les fruits de la rupture n’ont pas porté la promesse des fleurs. “Tribune”

Le candidat Macky Sall, avant d’accéder au pouvoir, avait fait un un diagnostic sans complaisance des failles du régime d’Abdoulaye Wade. Là où le Pape du Sopi réclamait trois ans de plus pour terminer ses chantiers, Macky Sall promettait de réduire son septennat de 2 ans et de se l’appliquer.

Là oú Wade exhibait son bilan matériel pour se faire réélire, Macky Sall vendait aux Sénégalais, la promesse d’un bilan immatériel orienté vers un État de droit, la lutte sans merci contre l’impunité et la corruption et un Yonnu Yokkuté pour se faire élire. Les Sénégalais affamés de bonne gouvernance et assoiffés de justice sociale plutôt, ont fini par plébisciter le chantre de la rupture.

«Avec moi, tout va changer», avait-il clamé.

«C’est sur la base d’un nouvel ordre de priorités qu’il faut désormais agir, et c’est un chemin pour le véritable développement que je vous propose d’emprunter (…). Ces priorités majeures de notre projet traversent les 5 axes solidaires suivants : «mettre fin aux injustices sociales, assurer les bases économiques du développement, atteindre une production développante, devenir un modèle de démocratie efficace et garantir la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration africaine».

Mais aujourd’hui, le constat est, qu’on le veuille ou non, qu’il n’y a pas eu un grand changement, mais une continuité. Et ceux qui soutenaient qu’élire Macky Sall, c’est faire du Wade sans Wade, sont en passe d’avoir raison.

D’ailleurs, qu’est-ce que Wade a fait et que Macky Sall n’a pas fait ?

Les injustices sociales auxquelles il avait décidé de mettre fin, sont devenues plus flagrantes, l’instrumentalisation de la Justice qu’on reprochait à Wade, est toujours d’actualité, la transhumance, de même que la gabégie, le clientélisme politique, l’implication de la famille dans les affaires de l’État, ainsi que l’utilisation des moyens de l’État pour le profit de son parti et de son clan, alors que Macky Sall avait promis de mettre la patrie au-dessus du parti.

Aujourd’hui, à deux ans de la fin de son mandat, le Président Sall est en train de faire le focus sur ses infrastructures, comme Wade, alors qu’il avait clairement déclaré qu’il ne comptait pas être jugé sur son bilan matériel. Concernant le mandat, non seulement il ne l’a pas réduit comme promis, mais pis, actuellement, il a replongé le pays dans l’incertitude avec son «ni oui ni non».

Même si par ailleurs certains soutiennent que le Président ne se représentera pas, ce débat n’aurait même pas dû avoir lieu, car le Président Sall disposait d’assez d’outils pour régler définitivement ce problème de mandat, d’autant qu’il a failli faire basculer le pays dans le chaos.

Actuellement, quoi que l’on puisse dire, l’inquiétude et l’angoisse sont les choses les plus partagées par les populations, à cause d’une situation politique délétère, avec des dossiers politico-judiciaires qui peuvent à tout moment secouer le pays. Certes, les infrastructures sont essentielles pour un pays, mais pourvu qu’elles soient bien pensées et adaptées aux besoins vitaux des populations. Mais si elles profitent plus aux étrangers qu’aux nationaux, il y a problème.

Et en plus, lorsqu’on dispose d’un budget de plusieurs milliers de milliards et qu’il est investi dans d’excellentes voies, quoi de plus normal qu’il construise des infrastructures pour son pays ?

Donc, il n’y a pas de quoi pavoiser, d’autant que ce sont les contribuables qui devront passer à la caisse pour régler l’addition. Et puis, tout le monde sait que toutes les institutions qui luttent contre la corruption dans le monde, citent le bâtiment comme étant le secteur le plus touché par la corruption, par le biais d’enveloppes, de commissions, de rétro commissions sans oublier les dessous de table…

Animant une conférence publique en février 2015 sur «La lutte contre la corruption : du verbe à la vertu», dans le cadre des «samedis de l’économie» de l’Arcade à la Fondation Rosa Luxemburg, Élimane Kane déclarait que «c’est dans le secteur des bâtiments et travaux publics (Btp) que se développent les plus grandes malversations financières, en accord avec les investisseurs privés étrangers, aux fins de collecter des milliards pour le financement des campagnes électorales à venir». Comme quoi…

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