Après sa défaite face à Boy Niang 2 de l’école de lutte Degaulle, Garga Mbossé sort de sa réserve en se confiant au tonitruant journaliste sportif de sunugal24, Saikou SEYDI. Très éprouvé par sa défaite, le frère de Zoss demande à ses supporteurs de lui pardonner.
Pendant un tour d’horloge, le général de l’école de lutte Door Dorat, Garga Mbossé s’est prêté à nos soins dans une ambiance détendue, à son domicile de l’unité 3 des Parcelles Assainies. La masse imposante surplombée par un Tee-shirt blanc et un pantalon bleu assorti de sandales blancs force en effet le respect pour ce jeune frère de Zoss. Magnanime de visu à cause de son visage rayonnant et sa mine bon enfant, Garga ne s’est pas fait prier pour revenir sur sa défaite face au fils de Degaulle, boy Niang 2 : « je rends d’abord grâce a Dieu, je demande aussi pardon à mes supporteurs qui se sont sentis déçus. Nous avions bien préparé ce combat, il le fallait, mais c’était une journée à perdre. La victoire ainsi que la défaite relèvent de l’ordre divin», précise-t-il dans un ton empreint de réalisme. Très lié à la lutte qui lui aura tout donné, Garga aurait même souhaité avoir des combats tous les dimanches. Une manière de montrer combien la lutte est importante pour lui. Il révèle avoir été contacté par un promoteur mais l’offre que ce dernier lui a proposé ne lui convenait pas. Cependant, il précise qu’il n’a pas de sens interdit, c’est-à-dire qu’il n’exclus aucun lutteur de l’arène nationale. Il n’indexe aucun adversaire mais est prêt à lutter avec n’importe qui. Pourvu que toutes les conditions soient réunies. Et ce faisant plus audacieux, il déclare sans sourciller : « je souhaiterais affronter Bombardier mais vous savez que je ne suis pas à son niveau d’abord ».Il ajoute ensuite que la lutte marche bien et que ce sont les communicateurs et les journalistes qui véhiculent de mauvais messages qui entachent notre sport traditionnel. Chaque année poursuit-il, il y’a des lutteurs qui font une année blanche et ceci n’est pas du nouveau. Pourquoi donc ces communicateurs et ces journalistes ne parlent pas des côtés positifs de la lutte. Chaque année, il y’a de nouveaux promoteurs, de nouveaux sponsors et pourtant, ces derniers n’en parlent même pas. Mais à chaque fois, on parle de violence, de dopage, etc. Concernant la violence qui s’était invitée dans le référendum, Garga a salué la maturité du peuple sénégalais en ces termes : « d’abord je félicite le peuple sénégalais sur son traditionnel comportement de bon citoyen. Je pense que toute cette violence n’était pas la bienvenue ; étant donné que chacun est libre dans ses choix mais à mon avis, les propositions de réformes ont un avenir favorable pour notre démocratie ».Et quand nos capteurs ont brossé la complicité entre lutteurs et politiciens, Garga a déclaré que c’est une longue histoire. Il précise que les lutteurs ont pendant longtemps accompagné le sport national : « je suis apolitique, mais j’ai des politiciens qui me soutiennent à chaque fois. Chacun est libre dans ses démarches, mais en ce qui me concerne, je n’affiche aucune appartenance politique », argue-t-il. Et sur la saison qui tire à sa fin, le frère de Zoss affirme qu’il espère mouiller son « ngemb » d’ici là. A la fin de l’entretien, Garga ne s’est pas empêché de rassurer ses fans à qui il réitère sa confiance et sa disponibilité à travailler pour un retour herculéen qui leur rendra satisfait.
Saikou SEYDI pour sunugal24.NET