Le ministre des Finances et du Budget est revenu hier, sur la question du sucre et c’est pour rappeler que c’est le Sénégalais, dans sa consommation, qui est prioritaire. “C’est vrai qu’il nous faut de l’industrie, des hommes d’affaires, mais le chef de l’Etat est soucieux de la protection du ménage sénégalais. C’est pourquoi de façon provisoire nous avons travaillé à suspendre cette taxe conjoncturelle à l’importation. C’est la seule mesure qui a fait l’objet d’une suspension de 45 jours parce que nous sommes dans une situation où on a besoin d’importer le différentiel de la production intérieure par rapport à la consommation. Si le sucre était en totalité produit au Sénégal, on n’aurait pas besoin de l’importer. Si l’on importe, c’est parce qu’on a encore besoin de sucre, donc la production locale n’a pas suffi”, fait remarquer Abdoulaye Daouda Diallo qui apporte ainsi un démenti cinglant à la Compagnie sucrière sénégalaise qui avait prétexté que la consommation locale était disponible et d’accuser les commerçants de faire de la rétention pour augmenter les prix.
