Libye : l’Union africaine demande de rapatrier 3 800 migrants en urgence

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A migrant carries a baby at a naval base after they were rescued by Libyan coastal guards in Tripoli, Libya November 24, 2017. REUTERS/Hani Amara

Quelque 3 800 migrants africains en Libye doivent être rapatriés d’urgence, a annoncé jeudi 30 novembre le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. Recensés dans un camp près de Tripoli, ils vivent dans des « conditions inhumaines », a-t-il souligné lors de la conférence de presse finale du 5e sommet Afrique-Europe à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le chiffre global de migrants en Libye se situerait « entre 400 000 et 700 000 ».

Le sommet, qui réunit l’UA et l’UE sur le thème « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable », n’a pu se soustraire à l’actualité. D’autant que celle-ci recoupait en partie le sujet de départ : depuis la diffusion par CNN d’un reportage montrant des migrants subsahariens vendus comme esclaves en Libye, les dirigeants africains s’indignent et en appellent à une Cour pénale internationale, que beaucoup abhorrent en temps normal, pour qu’elle se saisisse de ce drame.

La question migratoire a donc bel et bien été le fil conducteur de la rencontre entre près de 80 chefs d’Etat et de gouvernement, mercredi et jeudi. Elle devait s’achever par une déclaration longuement soupesée, ménageant les deux parties, tout en les plaçant chacune devant ses responsabilités : obligation d’assurer un avenir à sa jeunesse pour l’Afrique, et de mettre ses pratiques en concordance avec ses discours généreux pour l’UE. Vraies promesses ou faux-semblants ?

« Responsabilités partagées »« Nous devons tout mettre en œuvre pour votre épanouissement sur notre continent ! Je vous invite à avoir foi dans l’avenir et ne pas vous lancer à l’aventure au péril de vos vies », a déclaré l’hôte du sommet, le président ivoirien, Alassane Ouattara. Si de jeunes Africains sont jetés sur les routes et tentent de gagner l’Europe en risquant leur vie, c’est en raison de « la pauvreté, la mauvaise gouvernance, le changement climatique », expliquait Moussa Faki, le président de…

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