L’Etat et le peuple… (Par Man Souley-Man)

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L’État et le peuple c’est comme un père de famille et sa progéniture. Les enfants sont contraints de suivre les lois dictées par le père tant qu’ils n’auront pas 18 ans, sinon on risque d’être sanctionné en nous confisquant ce qu’on aime le plus (cette première loi, les occidentaux l’ont comprise c’est pourquoi chez eux, leur dictature est teintée de démocratie. Ils peuvent sanctionner les populations mais ils respectent leur droit et font leur devoir envers elles).

C’est tout le contraire ici en Afrique. De la même manière que nos parents utilisent le bâton pour nous corriger, l’État se moque de l’avenir des adolescents qui, dans la base, pensent qu’il faut agir de la même sorte en utilisant la politique du bâton pour réparer son peuple (ses enfants). Par conséquent ses enfants agissent de la même sorte, une fois devenus parents.

Je ne parle pas d’ici d’une relation purement Parents-enfants. Mais je fais allusion à la relation État-peuple. De ce fait, prenons l’exemple sur le peuple des occidentaux et le peuple africain. Nos enfants, n’ayant pas reçu d’encadrement, de soutien finissent toujours à périr aux fonds des océans. Et ce sont ceux qu’on appelle les plus ambitieux car ils ont compris très tardivement qu’il fallait être des responsables depuis leurs 18 ans comme la politique du peuple occidental.

Mais l’éveil de leur conscience n’aboutit à rien. Pas d’encadrement, devant eux un État qui ne se soucie pas de sa jeunesse, des autorités qui n’ont point de vision. Des lors qu’ils se comparent aux autres peuples du monde, ils n’ont plus aucun choix, ils préfèrent faire n’importe quoi pour aller les rejoindre. Et là, ils chavirent.

Et quand les parents sentent que leur enfant délaissé dans la rue est maintenant un “fortuné”, ils essaient de le faire revenir chez eux. Quand l’État sent que les moments propices sont là et que seul le peuple à son mot à dire, il lui fait la morale, des promesses juste pour lui soutirer ce qu’il a de mieux, sa voix, sa carte. Non que c’est dommage. Mon peuple n’haït pas les politiques. Car l’enfant n’haït jamais ses parents. Il a seulement besoin d’une reconnaissance en retour. Il a seulement besoin d’être aimé, bercé et mis dans de bonnes conditions comme ses pairs…

Ce qu’il nous faut ce n’est pas un changement mais plutôt une réconciliation. Seule cette dernière est capable de faire souffler un vent affectif entre l’État et son peuple…

Man Souley-Man

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