Si physiquement, ils ne portent aucun stigmate de la maladie, les enseignants infectés du Coronavirus ont tous été transférés au centre de traitement de l’hôpital régional de Ziguinchor. Comme des soldats sans armures, entre les mains de l”ennemi, attendant le sort qui leur sera réservé par le virus, deux parmi eux ont acceptés de se confier à l’Observateur.
Avec la ferme conviction d’aller répondre à l’honneur, au service de la patrie, les deux enseignants avaient accepté de rejoindre leurs postes dans le département de Ziguinchor malgré la pandémie. Mais c’est après un voyage aussi pénible que risqué qu’ils ont foulé la terre de Casamance.
Ils dénoncent les conditions pénibles dans lesquelles ils ont effectués ce voyage et estiment que l’Etat les a sacrifiés. “je suis encore essoufflé par ce voyage. Non seulement notre voyage, pour rallier la région Sud a été infernal, mais je dois vous avouer que l’Etat nous a, en vérité, sacrifiés. Il avait fait de nous des cobayes de la maladie du coronavirus dans cette période qui devait marquer notre retour dans nos écoles pour la reprise des cours. L’état, à travers notre ministère de tutelle a très mal organisé notre voyage. Les conditions de voyage n’était pas du tout les meilleurs. il y a eu beaucoup de tâtonnements dès le départ. Pis, nous avons voyagé sous la chaleur à bord de bus remplis. C”est au cours de notre voyage, à la suite de notre longue attente à Dakar avec des collègues enseignants entassés et qui avaient formé des regroupements un peu partout que j’ai commencé à sentir en moi un rhume et une fièvre assez forte….” rage P.D.B
Autant indigné que son collègue avec qui il partage la même chambre d’hospitalisation, M.S.D explique:”L’Etat a violé de bout en bout le protocole qui nous liait.Nous sommes des soldats (…)nous étions entassés comme des sardines au moment ou les autorités sanitaires prônent la distanciation physique…”
Ils soutiennent tous les deux que c’est sûr et certain qu’ils ont chopé le virus lors de leur rassemblement à Dakar et sollicite les prières de tout le peuple sénégalais pour leur rétablissement.
