Les candidats à la présidentielle de 2024 doivent prendre en compte le secteur privé national

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Ils ne sont pas des hommes politiques qui se confondent en promesses et stratégies politiques pour atteindre leurs objectifs, mais des Sénégalais qui ont investi des milliards et emploient des compatriotes. Autrement dit, économiquement, ils constituent un levier sûr, sur lequel tout président peut appuyer pour assoir un tissu économique fort.

A quelques mois de la présidentielle du 25 février 2024, les leaders politiques de l’opposition multiplient les déclarations de candidature. Sans la présentation d’une offre programmatique clairement ficelée, ils assurent qu’ils sont préoccupés par les conditions de vie des Sénégalais, le chômage des jeunes, la cherté de la vie… mais ils doivent savoir qu’une telle ambition ne peut être réalisée, sans la volonté et le soutien du peuple Sénégalais.

« Doomu rewmi moy defar rewmi » une philosophie bien comprise par le patronat sénégalais. Dans n’importe quel domaine, vous trouverez un fils du pays qui a réussi à mettre sur pied une entreprise capable de rivaliser avec celles des étrangers. Rien qu’en faisant le récit de leur parcours, on se rend nettement compte qu’ils sont beaucoup plus méritants que quelqu’un qui vient de l’occident et qui partira avec ses bénéfices et l’argent du pays. Il n’est pas dit qu’une entreprise étrangère ne doit pas gagner un marché national, mais la préférence nationale doit être de mise pour ne pas léser les champions Sénégalais.

Chaque année, 200 000 jeunes rejoignent le marché de l’emploi, dans un pays qui compte 167 218 fonctionnaires. Si l’on se fie aux chiffres, on constate que l’Etat fait face à une équation à plusieurs inconnus. Et pourtant, dans ce pays, se trouvent des hommes d’affaires qui emploient des milliers de Sénégalais (emplois directs et indirects) tout ce qu’ils ont besoin, c’est de la considération, de l’appui et de la confiance pour qu’ils soient une solution. C’est ce que certains présidents occidentaux ont compris. Ils voyagent avec leur secteur privé pour leur permettre d’étendre leur tentacule, de gagner en expérience, de nouer des partenariats et gagner des marchés. Ces présidents sont conscients que le développement de ces entreprises nationales apporte un souffle important à l’économie nationale.

Il est vrai que la dispersion constatée dans le secteur privé national ne facilite pas l’atteinte des objectifs, mais l’initiative du club 50% de préférence nationale ou C50 PN est un pas important pour une meilleure considération, d’abord en engageant la bataille des réformes des dispositions de passation des marchés publics, ensuite, unir leur force pour réclamer ce qui leur revient de droit. Abdoulaye Sylla de Ecotra qui est à la tête ce club a pour objectif de permettre aux entreprises nationales de tirer leur épingle du jeu dans le domaine des affaires. Au regard du parcours de l’homme d’affaires, il n’y a nul doute qu’il a les atouts.

Une telle initiative doit être soutenue et accompagnée. Quand on veut faire avancer ce pays économiquement, on a l’obligation de valoriser et de fortifier son secteur privé. D’autant plus que C50 PN mène un combat qui améliorera la vie des millions de Sénégalais.

Moustapha Mbaye, journaliste 

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