Les «Assisards» à l’écoute du président Diomaye

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Avec l’élection d’un nouveau président de la République, les acteurs de la commission nationale de réforme des institutions (Cnri) veulent concrétiser leur avant-projet d’une nouvelle Constitution. Ainsi, ils entendent amener le président Diomaye Faye à puiser sur leurs recommandations afin de limiter les pouvoirs du président de la République qu’ils jugent exorbitants.

Le nouveau Président élu est l’un des candidats à avoir signé le pacte national de bonne gouvernance démocratique. Ainsi, pour concrétiser son cachet en engagement, les acteurs de la commission nationale de réforme des institutions (Cnri) ont tenu hier un débat sur leur avant-projet d’une nouvelle Constitution. Devant les panelistes dont les Pr Babacar Guèye, Abdoulaye Bathily, le syndicaliste Mamadou Ndoye, le Pr Abdoulaye Dièye a présenté le projet d’une nouvelle Constitution. Il tient en 148 articles en lieu et place des 104 articles de l’actuelle Constitution.

Cet avant-projet, selon le rapporteur général de la Cnri, fait l’état des lieux des recommandations issues des assises nationales en 2009. «Nous sommes en train de discuter article par article sur cet avant-projet de Constitution». Mais pour une meilleure prise en charge des recommandations, assure le Pr Dièye, il a mis en exergue les points pris en compte par le Président Macky Sall et les points restants. «Nous avions remis au président de la République un projet mais il avait décidé de ‘’prendre ce qui l’arrange’’», a-t-il rappelé.

C’est pourquoi, avec l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye, la Cnri a jugé nécessaire, au lieu de recommencer le travail de réforme des institutions, de puiser sur ces recommandations. «Il faut prendre ce qui a été proposé et voir ce qu’il faut améliorer et réfléchir sur les points manquants. Faut-il une nouvelle Constitution ou une révision de la constitution ? C’est ce débat qui a été engagé. C’est de simples propositions qu’on fait au nouveau Président élu. Donc, nous ne pouvons forcer la main à qui que ce soit», a indiqué le Pr Abdoulaye Dièye.

Pour formaliser les travaux menés par la Cnri, le Pr Babacar Guèye a suggéré que les conclusions et les recommandations puissent être envoyées aux nouvelles autorités sous forme d’une lettre officielle. Il s’agira de le remercier d’avoir signé le «pacte national de gouvernance démocratique» et de le tenir informé sur le conclave tenu par la Cnri dans le but de proposer un avant-projet d’une nouvelle constitution. En d’autres termes, il s’agira d’une certaine manière de mettre la pression sur les nouvelles autorités. Il a, à cet effet, précisé que les recommandations n’ont aucun caractère obligatoire. C’est au président de la République d’apprécier, a fait noter le Pr Babacar Guèye.

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