Législatives du 30 juillet : le commando “Mankoo Taxawu Senegaal” à l’assaut du “Macky”

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La mouvance présidentielle peut trembler. Mankoo Taxawu Senegaal est née et fonce directement sur le régime. Avec 10 partis et mouvements politiques les plus significatifs, l’opposition veut prendre le contrôle de l’Assemblée nationale, afin de pouvoir dicter à l’exécutif les réformes et orientations nécessaires pour la prise en charge effective des préoccupations des populations. fait marquant : Mansour Sy Djamil quitte la coalition au pouvoir pour rejoindre définitivement l’opposition. De même, Modou Diagne Fada rejoint le groupe. Dans le communiqué officialisant Mankoo Taxawu Senegaal, les coalisés ont dressé un bilan négatif du régime et peint un tableau sombre du Sénégal sous Macky Sall.

C’est maintenant officiel ! La grande coalition de l’opposition pour les législatives du 30 juillet est née. «C’est sur la base de cette analyse commune de la situation politique et des mesures de redressement national à prendre immédiatement, que les partis et coalitions politiques, mouvements citoyens ont constitué une coalition pour le redressement du Sénégal dénommée Mankoo Taxawu Senegaal», affirme-t-on dans le communiqué. Une coalition composé de dix partis et mouvements que sont : Aj/Pads (Mamadou Diop Decroix), Bës Du Ñakk (Mansour Sy Djamil), Bokk Gis-Gis (Papa Diop), Front pour le socialisme et la démocratie-Benno Jubël (Fsd-Bj) (Cheikh Bamba Dièye), Grand Parti (Malick Gakou), Initiative 2017 (Ad Pencoo, Anc, Parti socialiste (Ps) des Valeurs et Mouvement d’initiatives et d’actions, Taxawu Dakar de Khalifa Ababacar Sall), Les Démocrates réformateurs Ldr/Yeesal (Modou Diagne Fada), Parti démocratique sénégalais (Abdoulaye Wade), Rewmi (Idrissa Seck), Tekki (Mamadou Lamine Diallo).

 Diagne Fada et Mansour Sy Djamil rejoignent Mankoo

La coalition s’est bonifiée avec l’arrivée des membres d’Initiative 2017 regroupant les partisans de Khalifa Sall et leurs alliés. Mais l’entrée la plus remarquée est celle de Bës du Ñakk de Serigne Mansour Sy Djamil et de Ldr/Yeesal de Modou Diagne Fada. Si Bës du Ñakk a déserté la mouvance présidentielle pour rejoindre l’opposition, Ldr de Modou Diagne Fada a rejoint la grande coalition après la dislocation de la coalition qui était en gestation avec le parti de Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a rejoint récemment la mouvance présidentielle.

 «Nécessité d’un dépassement historique»

 Revenant sur la mise sur pied de cette coalition de l’opposition, les coalisés contre le régime mettent en avant l’enjeu des élections législatives. En effet, devant «l’échec de cette deuxième législature (en cours) par rapport à la prise en charge des préoccupations des populations», les élections législatives du 30 juillet 2017, pour Mamadou Lamine Diallo et Cie, «constituent une opportunité exceptionnelle pour le peuple sénégalais de s’affranchir démocratiquement du régime du Président Macky Sall, de restaurer l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et mettre un terme à toutes les formes de prédation».

D’où «la nécessité d’un dépassement historique pour présenter une liste unique de l’opposition». Ce qui leur permettrait d’obtenir «une majorité parlementaire» et de pouvoir «mettre en œuvre un véritable programme de transformations politiques, économiques et sociales». En effet, Mankoo Taxawu Senegaal se veut «une coalition gagnante pour améliorer les conditions de vie des populations, garantir la bonne gouvernance, notamment dans la gestion du gaz et du pétrole, défendre les libertés et les droits des citoyens et renforcer la démocratie». Cela par l’adoption de textes pertinents d’une réforme de la Constitution et la définition des orientations majeures d’un programme visant la prise en charge effective de l’intérêt des populations.

Tableau sombre du Sénégal sous Macky Sall

Mankoo Taxawu Senegaal a fait un dessin hideux du Sénégal sous Macky Sall. La coalition déplore «la dégradation continue des conditions de vie des populations marquée par le renchérissement insoutenable du coût de la vie, la paupérisation croissante tant en zone urbaine qu’en milieu rural, la crise de nos systèmes (productif, éducatif, sanitaire), le chômage massif des jeunes illustré par l’intensification de l’émigration vers l’Europe et les Amériques, avec son cortège de drames et de deuils».

Puis elle dénonce «les scandales économiques et financiers qui jalonnent et rythment le quotidien de la gestion du régime du Président Macky Sall  (l’affaire Mittal, l’affaire Petro-Tim, les licences télécoms, le marché du Centre international de Conférence de Diamniadio, l’affaire Bictogo, le marché du Building administratif, le marché du Ter,  etc.)».

Vidant leur chargeur sur le régime, Idrissa Seck et Cie fustigent «la gestion nébuleuse et l’appropriation de ressources naturelles de notre pays par la famille, le clan et le cercle des amis et proches du Président Macky Sall ainsi que les lobbys étrangers».  Et pour finir, ils s’indignent de la mauvaise gestion des finances publiques, les violations récurrentes des libertés publiques, les graves atteintes à la démocratie, l’instrumentalisation systématique de la justice à des fins de règlement de comptes politiques, le reniement du Président Macky Sall qui est revenu sur son engagement de réduire son mandat de 7 à 5 ans et le recul sans précédent de la diplomatie sénégalaise.

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