La France veut toujours continuer” à tenir par la gorge” les économies des pays utilisant le Fran Cfa. Elle ne cesse de manœuvrer pour retarder le processus de la mise en circulation de la monnaie unique dans la zone Cedeao. Et ce jeu, elle le pratique depuis des décennies.
Selon l’économiste Thierno Thioune, la France va continuer à sauvegarder ses intérêts. La récente sortie du Président français Emmanuel Macron, lors de la rencontre avec 400 représentants des diasporas africaines de France, a l’occasion de la visite a Paris du président du Ghana, Nana Akufo Addo, en est une parfaite preuve. Macron indiquait que le sujet de l’avenir du Franc Cfa pouvait être discuté de” manière apaisée” et “sans tabou”. Le Franc Cfa, disait-il” a une utilité. On doit garder la part de stabilité que ça apporte, mais on doit permettre à toute la région de s’intégrer pleinement dans un espace monétaire intégré”. Ces déclarations du Président Macron démontrent à suffisance combien la France veut continuer à mettre la main sur les économies africaines. L’économiste Meissa Babou souligne que la France craint des pertes économiques avec la mise en circulation de l’Eco. Elle dispose de 50% du Franc Cfa qui circule et utilise ce qu’on appelle les réserves pour son propre business économique. Cela prouve que si le Cfa disparaît, la France sera en difficulté. Ce qu’elle ne va pas accepter.”La France va tenter d’utiliser des Présidents africains qui sont à sa solde à qui elle demandera de retarder le processus de mise en circulation de l’Eco. Mais c’est peine perdue. Car le processus étant engager, il n’y a plus de freins absolus. On peut tout simplement retarder les échéances, mais ce qui est fait est fait”, avise M. Babou. Qui avertit que “ce n’est pas un Président ou deux sur les 15 de la Cedeao qui pourra arrêter l’ engagement des autres”.
