Le parti socialiste : Les tribulations d’un camp rattrapé par le Congrès de 96 !

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Senegal President Abdou Diouf (C) salutes the crowd 14 March during the ruling Socialist Party assembly meeting in Dakar. Diouf firmly condemned the opposition section of the party, called the Renouveau Democratique (democratic renewal), which is threatening to present an independent list for the upcoming legislative elections in May. On his left is Abdou Khadre Cissoko, Secretary for Political Life, and on his right Ousmane Tanor Dieng. (Photo credit should read SEYLLOU/AFP/Getty Images)

C’est  lors du congrès de 1996 que le secrétaire général du parti socialiste(Ps) d’alors le président Abdou Diouf a intronisé Ousmane Tanor Dieng comme le premier secrétaire de leur formation. Un congrès d’ailleurs qui s’est déroulé sans  débat en raison surtout des guerres de positionnement qui déchiraient le Ps à l’époque. Ainsi, le président Diouf a dû  couper l’herbe aux pieds de Niass et Djibo Kâ qui rivalisaient d’ardeur pour jeter son dévolu sur Ousmane Tanor Dieng. C’est d’ailleurs ce choix délibéré porté sur Tanor qui va pousser ces caciques  à quitter le Ps au bout de quelques temps pour aller créer respectivement l’Alliance des forces du progrès (AFP) et l’Union pour le renouveau démocratique(URD). Certes ces derniers ont eu à occuper d’importants postes ministériels à l’époque mais l’enjeu était surtout politique et en tant que disciples de Senghor le fondateur du Ps, ils ne pouvaient nullement comprendre que l’avenir de leur formation atterrisse entre les mains d’un Tanor qui les a trouvés dans le parti. Aujourd’hui l’on concède qu’entre le Ps et l’Afp, ses rancœurs historiques transparaissent toujours dans leur compagnonnage d’avec Macky Sall. Si par ailleurs le Ps en arrive aujourd’hui à se scinder entre Tanoristes et Khalifalistes, c’est que vraisemblablement il y a problème. Les premiers continuent de se remorquer sur Macky et les seconds considèrent que leur parti doit aller à la conquête du pouvoir et non se laisser  embastiller. Du coup, un combat de principe  les opposerait et ses effets collatéraux sont allés jusqu’à faire emprisonner certains proches du maire de Dakar  à l’instar de Bamba Fall et Cie. Et annihiler de facto l’éligibilité de Barthélemy Diaz à cause de son casier judicaire entaché par le verdict de son procès sur l’affaire Ndiaga Diouf. Ainsi, une bonne partie de l’opinion est censée aujourd’hui se demander si les tribulations du parti socialiste ne sont pas la résultante du congrès sans débat de 1996 !

Assane SEYE pour Sunugal24.NET

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