Le dilemme du voleur de tam tam (Par Mary Teuw Niane)

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« Il est plus facile de voler un tam tam que de trouver un endroit où le jouer » !
Cette assertion de Wolof Ndiaye s’applique excellemment à la troisième candidature.
Depuis 2019, il ne se passe pas un jour où le spectre de la troisième candidature ne plane comme une épée de Damoclès sur la tête des Sénégalais.
Chaque jour par des artifices de communication le Président de la République et une partie de ses partisans font croire au Sénégalais à la possibilité de l’impossible.
Le dialogue politique du Président de la République, rassemblement de la vieille classe politique, a aussi adopté la même stratégie. Peu courageux, il a décidé de s’abstenir de divulguer le vol du fruit défendu.
À Paris, le Président de la République, anticipe sur le suffrage universel, pour décréter la victoire plus qu’improbable de son camp. Il viole sciemment les prérogatives du Conseil constitutionnel la seule instance habilitée à proclamer des résultats.
À Paris, Monsieur Macky Sall se rend compte, même face à ses partisans, de la difficulté à annoncer à haute et audible voix une troisième candidature.
Le « nous » devient le refuge non pas de l’ambiguïté de la parole nuancée que certains veulent prêter au Président de la République mais de la peur de taper le tam tam de la troisième candidature devant le peuple qui désapprouve la trahison de la parole solennellement donnée.
Il est encore possible d’abréger la souffrance des Sénégalais. Il est encore possible de stopper la voie du discrédit international de notre pays. Il est possible d’engager notre pays dans la voie de la justice et de la paix. Il est possible de restaurer les libertés et l’État de droit dans notre pays.
Le mal est déjà fait cependant mieux vaut tard que jamais !
Monsieur le Président de la République osez dire:
je ne suis pas candidat !
Dakar, mercredi 20 juin 2023
Prof Mary Teuw Niane

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