Le Covid-19 amoindrit l’éclat de la fête de Pâques

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La communauté chrétienne du Sénégal, à l’instar de celle des autres pays à travers le monde, a célébré Pâques qui constitue, avec Noël, la fête la plus importante du calendrier chrétien.La fête de Pâques correspond à la résurrection du Christ, trois jours après sa mort. Elle s’échelonne sur une semaine complète, en lei avec le Carême chrétien, qui débute 40 jours avant Pâques.

Le dimanche de Pâques est traditionnellement le moment le plus important de l’année pour les catholiques et est jour férié dans la plupart des pays.
Des messes ont été dites à Dakar et dans les régions, les chrétiens sénégalais renouant avec une ferveur religieuse d’autant plus intense que le Covid-19 a entravé depuis plus d’un an le déroulement correct de tout culte.
Les fidèles ont donc retrouvé avec joie les lieux de prière mais dans le respect strict des mesures barrières, pour que la lutte contre la maladie à coronavirus ne soit ni oubliée ni négligée.
Pâques 2021 correspondant avec l’anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, les responsables de l’église ont renouvelé leur appel à l’unité, à la concorde et à la cohésion nationale.
Un appel à lier aux derniers évènements tragiques enregistrés au Sénégal et marqués par la mort de treize personnes tuées dans les violences nées de l’arrestation, début mars, de l’opposant Ousmane Sonko.
Le leader de PASTEF/Les Patriotes, qui a été par la suite placé sous contrôle judiciaire, est accusé de “viols répétés” et de “menaces de mort”, par une employée d’un salon de beauté et massage dakarois.
La mise en liberté de M. Sonko après quatre jours de garde à vue pour troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non-autorisée a été précédée de scènes d’émeutes et de pillages à Dakar et dans d’autres localités du Sénégal.
Des évènements qui ont surpris la plupart des observateurs, tellement la réputation du Sénégal comme terre de tolérance et de stabilité avait été faite.
Aussi le clergé a-t-il appelé à la retenue, à la paix et au retour du Sénégal à ses valeurs de dialogue pour que le pays puisse préserver les valeurs qui ont jusque-là fait sa force, autant d’atouts qui font que le pays est admiré à travers le monde.
Un acquis directement lié à cette situation tient à la bonne entente entre musulmans de chrétiens, cultivée à travers le concept de dialogue islamo-chrétien, lequel transparait dans le partage du repas de Pâques avec les musulmans.
Une tradition qui semble avoir perdu de son éclat en raison de la crise sanitaire ponctuée de difficultés économiques et qui a imposé de nombreuses restrictions et dénaturé les retrouvailles fraternelles.

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