Le bébé baptisé sans son ‘’père’’ Khalifa Sall

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Ouakam a étrenné, ce jeudi, son premier centre spécialement dédié aux cultures urbaines. Le bijou, qui était cher au maire de Dakar en prison, a été inauguré en présence de sa première adjointe Soham Wardini. L’infrastructure initialement prévue dans la commune de Mermoz Sacré-Cœur, a pu voir le jour dans le village lébou, grâce à la détermination de Khalifa Sall et des acteurs du hip-hop.

Initiée par la ville de Dakar, la première Maison des cultures urbaines (Mcu) a été inaugurée hier par la première adjointe au maire de Dakar, Soham Wardini. Cet espace, construit au foyer des jeunes et de la culture de Ouakam, constitue un cadre d’expressions des différentes disciplines des cultures urbaines. Le projet a été lancé en 2013, avec l’ancien directeur de la Culture de la ville de Dakar, feu Oumar Ndao. L’infrastructure est composée d’une salle de perfectionnement aux métiers des arts scéniques, d’une salle de danse, d’un atelier de graffiti, d’une salle de djing, d’une salle polyvalente, d’un studio d’enregistrement, d’une scène de concert de 300 places debout, d’un restaurant, d’un espace de rencontres pour jeunes et de bureaux multifonctionnels.

D’après le chargé de mission du maire de Dakar pour les cultures urbaines, Amadou Fall Ba, un vrai défi leur a été lancé. ‘’Le hip-hop, dit-il, cette culture qui n’est que challenge et dépassement de soi, a su relever ce défi, en transformant ce pôle mineur en véritable pôle majeur. Avec force et abnégation, les cultures urbaines se sont imposées sur l’échiquier culturel dakarois’’. Pour Mme Wardini, c’est déjà une fierté de voir que plus de 100 jeunes ont été formés dans ce joyau qui, malgré les péripéties, a été réalisé. ‘’Ce projet a un peu trainé, vu toutes les difficultés que nous avons rencontrées avant de l’implanter. Au début, beaucoup de gens ne comprenaient pas ce que c’était une maison des cultures urbaines. Quand nous avons voulu la construire à Mermoz – Sacré-Cœur, des populations se sont levées pour s’y opposer. On a dû tenir plusieurs réunions à la mairie avec les concernés pour leur expliquer qu’une Mcu est un centre où les jeunes pouvaient être formés aux différents métiers de la culture’’, a-t-elle informé.

De l’avis d’Amadou Fall Bâ, ‘’le Sénégal n’a pas une grande expérience dans la gestion des centres culturels dédiés aux cultures urbaines. Il fallait donc, impérativement, s’inspirer de quelque chose, tout en évitant de réinventer la roue. Avec le concours de l’association Africultruban présidée par Matador et l’association Guédiawaye hip-hop avec Malal Talla à sa tête, la Mcu a bénéficié gratuitement de l’expertise de ces deux entités culturelles qui sont devenues de vraies références dans le secteur du hip-hop et des cultures urbaines’’.

Par ailleurs, selon les acteurs, la Mcu constitue un véritable pôle d’animation, de formation et de documentation pour les jeunes des cultures urbaines. Ils renseignent qu’elle va leur offrir des formations de qualité, afin de leur permettre de se perfectionner, de se documenter et de s’adapter aux nouvelles mutations socioculturelles, avec l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans leur quotidien. Amadou Fall Ba d’annoncer que l’inauguration de la Mcu n’est qu’une première étape dans sa mission de service public. ‘’Au moment où je parle, la ville de Dakar, via la Mcu, a engagé des discussions sérieuses pour la création du premier Skatepark public à Dakar, entre 2018 et 2019. C’est avec l’appui de la fondation Edmond de Rothschild, l’Institut français de Paris avec son programme ‘Liaisons urbaines’, la cité de l’Architecture à Paris et la Fédération sénégalaise de skate et de rollers avec Hawa Nar Fall comme présidente’’, a-t-il informé.

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