Le phénomène de l’achat de conscience en période électorale semble ni proscrit ni légale au Sénégal. Et au plus fort d’une élection en général, il arrive que les acteurs en lisse en usent pour se sortir de l’ornière. Mais il n’a jamais été question pour les politiques de voter une loi qui interdirait formellement cette pratique extrêmement banalisée sous nos cieux.
Durant toutes les échéances électorales au Sénégal, le phénomène récurrent d’achat de conscience demeure souvent une arme redoutable chez les politiques pour espérer combler un gap et remporter la mise. C’est un phénomène qui a toujours eu cours sous nos cieux tout comme dans les autres pays du monde. S’il est permis de distribuer des tee-shirts, des en-cas, des sachets d’eau et même de l’argent aux militants pour les détourner de leur véritable choix, il est évident que cette pratique relève de l’achat de conscience. Certains le font en catimini pour ne pas l’assimiler à de la corruption, par contre d’autres le font à visage découvert sans crier gare. L’essentiel étant pour eux de satisfaire leurs desseins. D’abord ce qui pose problème, c’est la provenance de cet argent qu’on distribue comme des bonbons. Ensuite la dimension corruptogène de cette pratique que d’aucuns trouvent naturels. Et enfin le mutisme qui entoure ce phénomène dont aucun acteur de la vie politique nationale ne daigne y proposer une loi qui l’interdirait formellement. La plupart du temps, on s’en arrête à sa récusation sans jamais y apporter une solution idoine. Donnant ainsi l’impression qu’en politique, il n’y a point d’éthique.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET