La Présidence et ses prétendants, le peuple souverain à l’heure du choix ! (Par Mame Lat)

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Dans quelques heures sera ouverte officiellement la campagne électorale pour la Présidentielle du 24 février 2019. L’environnement politique sénégalais, déjà habitué aux invectives et débats houleux, sera encore plus bouillant qu’à l’accoutumée. On assistera en effet une fois de plus, aux positions et oppositions politiques tutoyant parfois les sommets de l’extrême. Des hommes qui ne reculeront sans doute devant rien pour cristalliser l’attention de l’électeur. Au point d’en oublier l’essentiel: le peuple. Le vrai et unique détenteur du vrai et unique pouvoir.

Les promesses vont fuser de tout bord. Les alliances politiques, parfois même douteuses et contre-nature seront à la mode le temps d’accéder à la magistrature suprême. C’est inévitable ! La politique à la sénégalaise est ainsi faite. Cela ne changera pas. Ou du moins ce n’est pas prêt de changer. En tout cas ce ne sont pas les tendances actuelles qui vont nous prendre à contre-pied. Nous qui sommes témoins de cette page de l’histoire, comment pourrons nous expliquer aux générations futures que des Présidentielles se sont tenues sans les deux principaux partis de notre histoire politique ? La faute à qui ?

Quand des libéraux s’allient avec des socialistes sur la base de «programmes cohérents». Quelle aberration ! Comment des idéologies aussi opposées peuvent se retrouver autour d’une même vision pour une éducation fiable et efficace ; la même vision pour un secteur sanitaire à l’agonie et où tout est à refaire ? A titre de comparaison allez demander à Kim Jong Un de la Corée et Donald Trump s’ils ont la même vision du monde. Ou demander aux républicains et démocrates des Etas-Unis de s’accorder sur des programmes structurants pour gouverner la nation américaine.

Revenons-en au peuple sénégalais. Car après tout c’est à lui et à lui seul que revient le dernier mot. Celui-là même, qui a l’une des traditions électorales les plus anciennes du monde noir. Celui-là même qui a fini de démontrer à la face du monde que l’Afrique était capable au moment voulu de se retrouver autour d’un essentiel: la nation. Celui-là qui ne se rate jamais quand il est attendu au tournant. Car comme disait l’autre, «le Sénégal n’est lui-même que dans les grandes occasions».

Peuple du Sénégal, te voilà de nouveau face à l’histoire. La parole est de nouveau à toi. Elle est à toi avant un bon bout de temps encore. Lèves toi ! Avances, lentement mais surement tel un paquebot dans les eaux parfois très troubles et déchainées de l’Atlantique.

Comme avant toute Présidentielle, on trouvera toujours à tort ou à raison les arguments pour justifier que celle-ci est la plus importante. C’est dans l’ordre normal des choses. «Présidentielles moni tollou». Mais celle-là n’est absolument pas à manquer. Cette fois ci le défi et les enjeux sont trop grands. De grâce peuple mère, ne te rates pas !

Souviens-toi ! Nulle promesse électorale, aussi improbable qu’elle soit n’égalera celle de trouver des maris aux femmes célibataires. Et ce fut pourtant fait par un candidat en 2012 qui, comme par hasard revient briguer de nouveau un mandat pour sa propre succession. Cela peut prêter à des interprétations humoristiques mais c’est dire… La politique telle que pratiquée par nos dirigeants tolère qu’on se joue de temps en temps du monde. Mais que voulez-vous ? «Les promesses n’engagent que ceux qui y croient», dixit Wade.

Etudions les différentes propositions que nous présentent les courtisans de nos voix. Pour pouvoir dire avec certitude au soir du 24 février quand seront dépouillées les urnes que j’ai voté un tel parce qu’il m’a proposé un programme fiable et réalisable. Etre en mesure de dire en toute objectivité que «son offre était meilleure que les quatre autres à mes yeux». Car ce n’est que de cette façon qu’on nous éviterons d’annihiler le combat des «porteurs de pancartes» ; et cela nous le leur devons. C’est ce dont ce pays a besoin. Cette démocratie tant chanter un peu partout dans le monde doit continuer à grandir.

Verser dans la violence ou saborder les élections signifierait quelque part que ce peuple est à la merci de ses politiques. Ce qui serait  dommage ! Car, du «waxone waxett» de Me Wade au «douma ko def douma ko def douma ko def» de Macky Sall, ils (les politiques) n’ont cessé de nous envoyer des signaux. Des signaux pourtant clairs, sans équivoque: nous ne sommes pas au centre de leur préoccupations alors ne soyons pas les porteurs de leurs combats.

Ne nous trompons pas de lutte pour que le flambeau de cette démocratie survive au 24 février. En voilà un combat qui est légitime !!!

Mame Lat, citoyen sénégalais


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