La Gagne pour la relance…

0

Ce match, on l’aime tout autant qu’on le craint. Car l’intérêt n’est pas seulement sénégalais, il est aussi qatari. Et si battre le Qatar peut ne pas être un prestige pour des champions d’Afrique, la victoire par contre relancera les «Lions». Le cas échéant, ils poursuivront leur fou rêve de faire mieux que jouer un quart de finale d’une Coupe du monde. On verra bien…

On n’a pas nécessairement besoin du flair d’Habib Bèye ou de Lilian Gatounes pour analyser ce match. Inutile également de sortir les calculettes. Ce match, le Sénégal devra le gagner ou tout simplement disparaître. C’est à la vie à la mort. Pas de compromis possible.

Il y a quatre jours, les Hollandais ont atteint les «Lions» de plein fouet, dans les ultimes minutes d’une rencontre pourtant bien maîtrisée par les poulains de Cissé. Il n’y a plus place au regret, le destin est toujours entre les godasses de Kalidou Koulibaly et compagnie. Et du coup, cette rencontre contre le Qatar qui était visiblement considéré comme le match le plus facile au sortir du tirage au sort des phases de poules du Mondial, est devenue incontestablement le rendez-vous de tous les espoirs. Parce qu’autant les «Lions» chercheront à prendre le dessus dans cette rencontre, autant l’adversaire voudra aussi marquer le coup en se relançant. Et ce n’est pas la motivation qui manquera au Qatar. Pays hôte de la compétition, il a certes été étouffé par une équipe déterminée et engagée d’Equateur. Seulement, il ne voudra pas abdiquer si facilement et devant son public. Surtout que son voisin saoudien a déjà crée la sensation en battant l’Argentine.

D’un côté les «Lions» ont l’occasion de se relancer dans la poule A sans se préoccuper du résultat Pays-Bas Equateur qui se joue à la même heure. Pour cela, il faut impérativement prendre l’option de la victoire. Peu importe (pour le moment) le score. D’un autre côté ils auront un espoir qui se tient sur du beurre. Le nul y mène. Sans ces deux résultats, les «Lions» diront bye-bye au second tour en attendant de disputer la mort dans l’âme le dernier match prévu le 29 décembre prochain.

On sait l’épreuve difficile, mais tout le monde est convaincu que le Sénégal est à la hauteur du défi. Vu sa prestation de lundi dernier face aux PaysBas, il suffira juste à Aliou Cissé de faire quelques réglages notamment au niveau de la défense, trouver un milieu plus offensif dans le triangle et fouetter l’orgueil de Krépin Diatta et Ismaila Sarr pour qu’ils alimentent à merveille Boulaye Dia. Ce dernier est appelé à être décisif et opportuniste. Car il pourrait ne pas y avoir beaucoup d’occasions de marquer. Mais il reviendra aux «Lions» d’exploiter toutes actions menées jusqu’aux alentours de la surface de vérité du Qatar. Car dans une compétition pareille, il arrive de marquer sans se créer de véritables occasions. Du coup, c’est une grande équipe du Sénégal qui pourra en sortir avec les honneurs. Des «Lions» engagés et qui donnent le ton et la mesure sans oublier le geste juste dans les moments décisifs. C’est impératif si on veut éviter des regrets comme ce fut le cas au coup de sifflet final de la première sortie des «Lions».

PAS DE CHAMBOULEMENTS, JUSTE QUELQUES RETOUCHES

Tout le monde peut jurer sans risques de se tromper que Cissé n’alignera pas le même onze ce vendredi. Rien qu’avec le forfait de Kouyaté, un changement du onze s’impose. Sauf que ce changement devra être léger avec quelques retouches. Car il n’y a pas eu beaucoup de reproches individuels sur le match passé. En dehors de Mendy qui est sûr de rempiler, pas de coupables désignés. Du coup, ce serait bien de reconduire l’équipe à 80% ne serait-ce que pour une mi-temps. Histoire de voir comment ils vont se comporter. Car parfois, il est plus facile d’enchainer que de démarrer. Pour les retouches, ce serait bien de faire confiance à Ismael Jacobs sur le flanc gauche. Du coup, bien que rétabli, Abdou Diallo pourrait démarrer sur le banc, histoire de laisser la place à ceux qui sont à 100%. Au milieu, Gana Guèye devra retrouver sa position d’antan prenant la place de Kouyaté pour laisser le sommet à un profil plus offensif. Pathé Ciss pourrait faire l’affaire. L’attaque devrait être reconduite à 100%. Il va falloir cependant à Aliou Cissé de fouetter leur orgueil tout en les mettant devant leur responsabilité. Car s’ils sortent de leur torpeur de lundi dernier, ils seront des atouts sûrs pour vaciller la défense du Qatar. Et si les balles arrivent au bon moment, on pourra juger Boulaye Dia de son vrai degré d’efficacité par rapport à la concurrence.

ATTENTION AU MAUVAIS SOUVENIR DU PAYS HÔTE

Il y a de ces statistiques qu’on n’aime pas sortir le jour d’un match aussi important que Qatar-Sénégal. Mais puisqu’un homme averti en vaut deux, ces stats feront peut-être du onze de départ de Cissé 22 acteurs contre onze Qatari sur le terrain. Elles constitueront de sources de motivations et piqûres rappels. Car jouer contre le pays hôte est toujours difficile dans une phase finale de compétition majeure.

Le pays organisateur ne réussit pas souvent les «Lions». A part le match nul concédé contre la Tunisie (1-1) hôte de la Can-1965 et la victoire acquise au Caire contre l’Egypte (1-0) à l’édition 1986, tous les autres matches (5) disputés contre les Pays hôtes en phases finales de compétition sont sanctionnés par des défaites. Seulement, en Coupe du monde, le chemin des «Lions» ne s’est jamais croisé avec celui du pays organisateur. Sauf ce vendredi où les «Lions» devront croiser le fer avec un Qatar touché à domicile et qui voudra sans aucun doute se relancer dans sa compétition. Reste à savoir si les «Lions» auront assez de crinière pour remporter ce duel et se relancer a leur tour dans cette compétition.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici