Kolda : Les travailleurs de l’ISRA dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de travail

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Kolda : Les travailleurs de l’ISRA dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de travail
Ils ont décidé de descendre dans la rue pour exprimer leur amertume face aux autorités, après un arrêt du travail sous forme de débrayage. Ils, ce sont les travailleurs de l’ISRA qui accusent la direction générale et le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural de non respect de la commande du chef de l’État. 
 
A en croire Dr Hamidou Tall, chercheur et responsable du service phytopathologie, c’est depuis le mois de mars dernier que le chef de l’État avait fait sa commande auprès du MAER pour une révision du statut de l’ISRA et définir les statuts des chercheurs. Une commande qui selon lui devait déposer ses conclusions au plus tard fin avril 2022. Mais jusque-là, rien n’est encore fait. Suffisant pour que ces travailleurs de l’Institut de Recherche Agricole monte au créneau pour dénoncer cet état de fait et alerter sur les conséquences qui impactent négativement sur le fonction du Centre de Recherche Zootechnique (CRZ)de Kolda. Il s’agit entre autres, du fonctionnement au ralenti deux programmes importants dans la lutte pour l’autosuffisance alimentaire. C’est le programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage, sur son volet production de semences ; et le programme agro pôle Sud. “Ces programmes qui fonctionnent sans aucun appui financier de l’État, sont voués à l’échec parce que le centre ne peut pas continuer à pré-financer sans se faire rembourser” se désole Dr Tall.

 
Il invite les autorités au respect des engagements et à l’application des directives de cette commande du président de la République. De l’avis de Dr Hamidou Tall, ce sont la direction générale de l’ISRA et le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural qui font la sourde oreille face à la volonté du chef de l’État. Pourtant, des initiatives sont prises sur le terrain en perspective des objectifs de production à l’atteinte d’une autosuffisance alimentaire. Il y a la mise en place de parcelles de  production de semences  sur 15 hectares de près base d’arachide, mais aussi la ferme semencière qui engloutit plus de 4 hectares de maïs. Et cela en plus des activités de recherches quotidiennes et d’encadrement. Face à cet état de fait, Hamidou Tall et ses camarades invitent l’État à réagir au plus vite pour corriger ces manquements qui étouffent le centre et bloquent la recherche qui a coup sûr, participe à l’autosuffisance et à la sécurité alimentaire. Jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications, ces travailleurs ont décidé un arrêt du travail tous les vendredis et tenir un sit-in de protestation.

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