Khodiogne (Tataguine) : les populations en manque de tout, crient leur ras-le-bol et interpellent les autorités

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Les populations des villages de Khodiogne et de Mbélongouthie dans le département de Tataguine (région de Fatick) n’en peuvent plus de vivre une situation de manque d’eau, d’électricité «surfacturée» et de la non disponibilité d’infrastructures de certaines base. Devant la presse, elles ont listé leurs difficultés avant d’interpeller les autorités.

«L’électricité que nous consommons c’est comme le Woyofal mais ce n’est pas la Senelec qui a en charge cela, c’est géré par EDER qui exploite illégalement les pauvres populations paysannes qui ont des revenus faibles. Les cartes des compteurs rechargeables ne font qu’une semaine de consommation. Nous pensions que l’arrivée de l’électricité allait alléger les souffrances des populations mais c’est tout le contraire. S’y ajoutent les coupures intempestives de jour comme de nuit. Et nous on appelle souvent pour nous demander si on n’a chargé ou pas notre carte. Parfois y en a même qui chargent leur compteur et qui se retrouvent sans électricité ou bien la recharge s’épuise deux ou trois jours après, et on t’appelle pour une autre recharge de 6000 ou 3000 F CFA, pour des populations à revenus faibles», a martelé leur porte-parole Birama Ndiaye.

«Au niveau de l’hydraulique aussi nous connaissons des difficultés. Il y a un tuyau qui traverse pour alimenter  le chef de village, mais pour y être brancher, on demande des sommes exorbitantes pour des villageois que nous sommes : 75 000 pour 10 mètres. Il y a même quelqu’un qui dit qu’on lui a demandé 250 000 pour 60 m. C’est inadmissible», continue monsieur Ndiaye.

Les problèmes ne se limitent pas là. «Nous réclamons aussi un CEM. Nos enfants marchent 4 à 5 kilomètres pour allez faire cours et cela se répercute sur leurs études. La construction et la réfection des CEM dans certaines localités du pays doit se faire partout.», relate Birama Ndiaye.

Les habitants  Khodiogne et de Mbélongouthie dans le département de Tataguine demandent  aux autorités de les brancher sur le réseau de la Senelec. «Ainsi chaque famille va disposer de son compteur et payer sa facture bimestrielle. On ne peut pas concevoir que des villageois payent des factures plus cherres que celles des habitants des villes», se plaignent-ils.

D’après eux, le député Pape Birma Touré et le sous-préfet de Tataguine sont allés sur place pour s’enquérir de la situation mais jusqu’à présent il n’y pas eu de changement. «Nous interpellerons une énième fois les autorités. S’ils ne peuvent pas régulariser cette situation, qu’ils nous branche sur le réseau de la Senelec . Nous demandons  au ministre en charge du Financement de venir financer nos braves femmes qui se cotisent, avec les hommes, pour la construction de certaines infrastructures de bases. Le prix du branchement pour avoir de l’eau potable doit également être revu, c’est trop cher».

 

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