A quelques encablures de la libération de Karim Wade, la scène politique nationale est en pleine ébullition. Pendant que le président Macky continue son opération de charme pour l’élargissement de Wade-fils, une nette recomposition politique préfigure sur le plan national. Mais la démocratie sous nos cieux est un concept à la charge trop complexe.
Alors que le référendum avait fini par le faire éclipser des grands débats politiques, aujourd’hui Karim est le centre d’attention de tous pour ne pas dire du monde entier. On ne parle que de lui mais les sénégalais ne comprennent toujours pas les causes fondamentales de cette subite magnanimité du président Sall à son égard. Mais comme la politique procède d’une logique qui n’a pas de logique, ce n’est point une surprise que de pareils feuilletons se succèdent au Sénégal. Par le passé, les duels Dia-Senghor, Wade-Idy et Macky-Karim démontrent à suffisance que l’histoire politique de notre pays se répète souvent mais sous des formes mitoyennes. Les jalons sont là et vont continuer à se reproduire politiquement. Karim est aujourd’hui l’agneau de sacrifice du pouvoir en place mais il n’en est pas le dernier du pays. Cette approche de la chose politicienne devenue une tradition sénégalaise est la véritable entorse nationale incompatible aux principes démocratiques en vigueur de par le monde. D’ailleurs les jeunes leaders politiques qui ont émergé aujourd’hui travaillent à remettre politiquement le Sénégal aux normes démocratiques. Car la justice du vainqueur prend toujours le dessus sur la justice des citoyens. Et le grand Hic serait toujours là !
Assane SEYE pour sunugal24.NET