Le verdict est tombé ce lundi au tribunal des flagrants délits de Dakar. Le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR), Pape Mahawa Diouf, a été condamné à une peine d’un mois de prison assortie du sursis. Il comparaissait pour diffusion de fausses nouvelles, à la suite de propos tenus sur le plateau de l’émission Faram Facce, diffusée le 17 septembre 2025 sur la chaîne TFM.
La sentence rendue par le juge marque un tournant dans une affaire mêlant politique, communication et justice. En revanche, l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), qui s’était constituée partie civile, a été purement et simplement déboutée par le tribunal.
Entre liberté d’expression et responsabilité publique
Cette affaire soulève une fois de plus la délicate question de la liberté d’expression dans l’espace médiatique sénégalais, notamment lorsqu’elle est exercée par des figures publiques investies de responsabilités politiques.
Si Pape Mahawa Diouf n’a pas été condamné à de la prison ferme, sa condamnation reste un rappel à l’ordre pour l’ensemble de la classe politique, dans un contexte où les plateaux télévisés deviennent des arènes d’influence et parfois d’accusations à l’emporte-pièce.
Quant à l’Aser, bien qu’elle ait voulu faire de ce procès un signal fort pour défendre son intégrité, la décision du tribunal la laisse sans réparation judiciaire, du moins pour l’instant.
Une affaire qui, au-delà de ses implications individuelles, interroge sur les limites entre expression politique, responsabilité médiatique et respect de la vérité dans le débat public.
Mariata Beye pour sunugal 24