JUGÉE EN FRANCE POUR AVOIR JETÉ SON BÉBÉ DANS L’OCÉAN : Fabienne Kabou accuse… Mami Wata

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Selon Libération, le procès de Fabienne Kabou, cette mère d’origine sénégalaise, qui avait jetté son enfant, à marée montante, sur la plage de Berck-sur-Mer, en novembre 2013, s’ouvre lundi prochain, devant la Cour d’assises de Saint-Omer (France).

Elle sera jugée pour meurtre avec préméditation. Le 20 novembre 2013, des pêcheurs de crevettes avaient découvert sur la plage du Pas-de-Calais, le cadavre d’une petite fille de 15 mois noyée… 10 jours plutard le corps a été identifié et la mère de l’enfant n’est autre que Fabienne Kabou 36 ans, qui vivait dans la région parisienne et qui préparait une Thèse de Philosophie …
Il reste, aujourd’hui encore, de nombreuses questions à éclaircir sur le mobile réel de son acte. Maladie mentale ? Pratiques de sorcellerie africaine ? Son état psychiatrique sera un des enjeux majeurs du procès de la semaine prochaine. A première vue, rien ne destinait Fabienne Kabou à devenir une mère infanticide… Tous les témoins et les proches la décrivent comme une mère aimante, qui prenait grand soin de son bébé, le nourrissait au sein… Née à Dakar dans une famille aisée, elle est élevée à l’occidentale par sa mère et sa grand-mère. Son Bac en poche, elle part pour Paris et entame des études de Philosophie.

Fabienne Kabou n’est pas une jeune femme perdue et déconnectée de la réalité : elle a un QI bien supérieur à la moyenne. Son avocate, Fabienne Roy Nansion, qui s’est aussi occupée de l’affaire d’Outreau, décrit une personnalité hors du commun : «Au procès, lorsque les gens la découvriront, ce sera un étonnement collectif. Il y a un fossé entre la personne et les faits qui lui sont reprochés…» La robe noire avoue avoir encore du mal à «accéder» à la jeune femme, et à la cerner complètement.

Les experts psychiatres chargés du dossier ont conclu à une absence de pathologie mentale et psychique chez Fabienne Kabou. Pourtant, ils ont estimé que le jugement de la mère infanticide avait été altéré au moment des faits. La prévenue fait allusion à une force inconnue qui l’aurait guidée et poussée à commettre cet acte terrible. Certains pensent à un sort lié au vaudou et à des croyances sénégalaises. On se demande ainsi si la défense ne va pas utiliser la figure de Mami Wata, divinité des eaux en Afrique de l’Ouest, qui a pour réputation de «prendre» les vies des noyés. Car, lors de l’instruction, Fabienne Kabou a affirmé que c’est… Mami Wata qui lui avait demandé de jeter l’enfant dans la mer.

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