Ismaila Madior Fall : « Le procès Sweet beauty s’est tenu dans de bonnes conditions… »

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Venu présider ce jeudi 25 mai la cérémonie d’ouverture de la Journée du notariat tenue à Dakar, le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, s’est prononcé sur le procès de « Sweet beauty » dans lequelle le maire de Ziguinchor, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, risque 10 ans de réclusion criminelle. Mais, contrairement à Ousmane Sonko qui parle de « parodie de justice », le constitutionnaliste a laissé entendre que le procès s’est tenu dans les conditions qui respectent les droits de toutes les parties. « C’est un procès qui a tenu en haleine l’opinion publique nationale, j’allais même dire internationale pendant 2 ans. Mais comme on l’a vu, le procès s’est tenu dans de bonnes conditions. Ce, malgré les insultes, les menaces, les tentatives de discrédit de la justice », a souligné le Professeur Ismaila Madior Fall. Il rappelle que « quand on dit dans de bonnes conditions, ça veut dire que l’audience s’est tenue dans le respect des principes, des normes, des standards qui régissent au procès équitable ». Il ajoute: « Dans cette affaire, le juge d’instruction qui a clôturé son instruction, a renvoyé depuis janvier. Et, le procès ne s’est tenu qu’au mois de mai parce qu’il était question de respecter l’ensemble des droits qui étaient prévus pour pour l’accusé », a expliqué le ministre. De son avis, « quand le juge d’instruction a renvoyé l’affaire devant le tribunal de grande instance l’ordonnance, cela a fait d’une contestation devant la Cour d’appel. La justice s’est arrêtée alors même que là, elle aurait pu continuer parce que l’ordonnance ne forçait pas le tribunal de grande instance à ne pas statuer. Mais le tribunal a préféré attendre que la Cour d’appel se prononce lorsque la Cour d’appel s’est prononcée, le procès pouvait se tenir mais là aussi, le tribunal a préféré attendre que la Cour suprême se prononce parce qu’il y avait un pourvoi en cassation ».

Le ministre a, en outre, indiqué que la Justice a préféré faire le travail dans la sérénité et surtout dans le respect des droits de l’accusé. Donc, martèle-t-il, «l’État a été debout, la justice a été forte malgré les insultes dont ils sont l’objjet ». Le garde des Sceaux a, en fin, déclaré que les magistrats, de façon générale, ont compris que, quelle que soit l’utilité de l’environnement, les menaces et les injures, la justice doit fonctionner . Et « la justice a bien fonctionné la dernière fois », selon lui.

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