Indice Mo Ibrahim: légère amélioration dans la gouvernance africaine ; découvrez la place du Sénégal

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Sudan-born telecoms tycoon Mo Ibrahim, founder of the Mo Ibrahim Foundation, speaks at the launch of the 2013 Ibrahim Index of African Governance (IIAG) and the announcement of the 2013 Ibrahim Prize for achievement in African Leadership in London on October 14, 2013. The Ibrahim Prize for Achievement in African Leadership -- the world's biggest individual prize -- was not awarded for a fourth time in five years.The award goes to a democratically-elected African leader who demonstrated exceptional leadership, served their mandated term and left office in the last three years. AFP PHOTO/ CARL COURT

La gouvernance continue de progresser lentement en Afrique, mais reste en-deçà d’une croissance démographique explosive et des attentes de la jeunesse, selon l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine 2018. Il a été publié ce lundi.

L’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) a été publié ce lundi. Cette édition 2018 montre que les progrès de la gouvernance sur le continent africain restent en-deçà des attentes d’une population fortement croissante et de plus en plus jeune. Le rapport indique que le niveau de Gouvernance globale en Afrique maintient une tendance moyenne à l’amélioration au cours de la décennie écoulée, et environ trois citoyens du continent sur quatre (71,6 %) vivent en 2017 dans un pays où la gouvernance s’est améliorée.
Depuis 2008, le score moyen continental en matière de Développement économique durable n’a progressé que de + 0,2% en moyenne, tandis que, sur la même période, le PIB du continent enregistrait une croissance de près de + 40.0 %.

«La progression moyenne du continent en matière de Développement économique durable pour ses citoyens s’avère donc quasi nulle, et cette dimension reste à la fois la moins performante et la plus lente à progresser de tout l’IIAG », lit-on dans le rapport. Mesurant la capacité des pouvoirs publics à permettre à leurs concitoyens de poursuivre leurs objectifs économiques et de prospérer, la tendance presque stagnante de la dimension Développement économique durable contraste de façon brutale
avec une croissance démographique explosive et une attente exacerbée de la jeunesse du continent. «Au cours de la décennie écoulée, la population du continent s’est accrue de + 26,0 %, et 60,0% de ses 1,25 milliard d’habitants ont aujourd’hui moins de 25 ans», explique-t-on.

L’IIAG de noter une disparité de plus en plus marquée des scores de Gouvernance globale entre pays africains. «La progression moyenne du continent est en réalité désormais uniquement tirée par une quinzaine de pays qui accélèrent leur progression au cours des cinq dernières années. On soulignera ici le bond spectaculaire réalisé entre 2008 et 2017 par le Kenya, le Maroc et la Côte d’Ivoire. Si 27 pays du
continent enregistrent une amélioration en termes de Développement économique durable sur la décennie, pour 25 autres, hébergeant près de la moitié (43,2 %) des citoyens du continent, cette dimension est en régression», souligne la même source.

Le Sénégal classé 10ème ralentie

Pour cette édition de 2018, c’est Maurice qui occupe la première place avec un score de 79,5 sur 100. Il est suivi respectivement par les Seychelles, le Cap-Vert, Namibie, Botswana, Ghana, Afrique du Sud,
Rwanda, Tunisie. Quant au Sénégal, il occupe la dixième place. Sa progression est ralentie.
Le Soudan du Sud et la Somalie ferment la marche et sont classés respectivement 53ème et 54ème.

«La poursuite de la progression de la gouvernance globale sur le continent est une bonne chose, mais les occasions manquées de la dernière décennie en matière de développement économique durable sont un sujet majeur de préoccupation. Le continent africain est confronté à un défi prioritaire. Le potentiel immense que représente une jeunesse devenue fortement majoritaire, et qui continue de croître, pourrait transformer le continent pour le meilleur.

Mais cette opportunité est sur le point d’être gaspillée. La jeunesse africaine réclame des perspectives, des espoirs, une voix au chapitre. Sans accélération de la création d’emplois, le continent va dans le mur. C’est maintenant qu’il faut agir », a déclaré Mo Ibrahim, président et fondateur de la Fondation Mo Ibrahim.

lejecos.com

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