Ce Dimanche, des manifestants se sont affrontés avec la police à Sting Corner, entraînant la mort d’au moins trois personnes.
Dimanche, des milliers de Gambiens sont descendus dans la rue pour exiger la démission du président Adama Barrow, mais la manifestation est devenue violente avant même qu’elle ne puisse commencer.
La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et battu les manifestants qui avaient commencé à se rassembler à Sting Corner pour se rendre à pied au stade de l’indépendance.
Tout a commencé lorsqu’un homme soupçonné d’être membre du Barrow Youth Movement est apparu à la manifestation avec une moto. Une petite foule l’entourait et tandis que la colère montait, la police a tiré des gaz lacrymogènes. L’endroit a ensuite été plongé dans la tourmente.
Dans la chaleur du moment, Abdou Darboe, un manifestant a perdu presque toutes ses dents après avoir été prétendument frappé à la mâchoire avec une «grosse» pierre par la police.
Son ami Saibeh Manneh a déclaré au Fatu Network: «Tout l’enfer s’est déchaîné à Bakau Sting Corner où Abdou était juste à la lisière de la foule. Ils se sont approchés de lui pour partir de là. Abdou leur a dit: «on nous donne un permis pour nous rassembler et nous déplacer vers notre destination». Ils ont dit: «non, on s’en fout, tu dois bouger». »
Saibeh a ajouté: «Donc, pendant ces fracas, des tas d’entre eux l’ont frappé, l’ont agressé. L’autre a pris une grosse pierre et l’a frappé à la mâchoire, puis immédiatement ils se sont dispersés. »
Six personnes ont été hospitalisées à l’hôpital de Kanifing où une petite foule s’est rassemblée pour découvrir ce qui se passait. Parmi eux, le chef de file de la manifestation, Abdou Njie.
Il a déclaré que le président du Fatu Network, Adama Barrow, n’était «rien» alors qu’il réagissait à la violence.
«Adama Barrow n’est rien, ce sont des gens qui l’ont fait quelque chose. Donc, s’il veut abuser du pouvoir que nous lui avons donné, ce que nous avons fait en supprimant Yahya est ce que nous allons lui faire aussi », a déclaré M. Njie.
Plus tard, deux véhicules anti-émeutes se sont arrêtés devant l’hôpital et ont arrêté M. Njie au milieu d’une petite foule.
Le président de l’Opération Trois Ans Jotna a décliné l’offre de la police lui demandant d’entrer à l’intérieur du véhicule. Au lieu de cela, il est monté à l’arrière de la camionnette où il a salué la petite foule alors que le véhicule de police accélérait.
Il a d’abord été emmené au poste de police de Kanifing, puis transféré à l’unité d’intervention de la police. La police l’a ensuite emmené à Banjul.
