« Ils nous refoulent juste parce qu’on est Noirs ! » Les Africains sur la frontière Ukraino Polonaise dans la tourmente

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De nombreux Africains fuyant la guerre en Ukraine sont dans une situation difficile. Entre le froid et le racisme, ces Africains ne sont pas aidés à cause de leur couleur de peau.

À la gare de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, France 24 a rencontré plusieurs étudiants africains ayant été refoulés sans raison au poste-frontière de Medyka. Des discriminations démenties par Kiev et Varsovie.

« On nous a bloqués à la frontière, on nous a dit que les Noirs ne rentrent pas. Pourtant, on voyait les Blancs rentrer… », se remémore ainsi Moustapha Bagui Sylla, un Guinéen qui étudiait la médecine en Ukraine. Le jeune homme a fui sa résidence universitaire de Kharkiv dès les premiers bombardements pour se lancer dans une folle course vers l’ouest. Moustapha Bagui Sylla vivait depuis un an à Kharkiv (Ukraine), où il étudie la médecine à l’université. Moustapha Bagui Sylla vivait depuis un an à Kharkiv (Ukraine), où il étudie la médecine à l’université.

« Ils ne laissent pas passer les Africains. Les Noirs qui n’ont pas de passeports européens ne passent pas… Ils nous refoulent juste parce qu’on est noirs ! », s’exclame Michael. « On est tous humains, on est nés comme ça, ils ne devraient pas nous discriminer sur la couleur de notre peau. « Jean Ngando (au centre), un Camerounais professeur de français qui vivait aussi à Kharkiv, affirme vouloir éviter la frontière polonaise par crainte de discrimination. Jean Ngando (au centre), un Camerounais professeur de français qui vivait aussi à Kharkiv, affirme vouloir éviter la frontière polonaise par crainte de discrimination.

Selon Moustapha Bagui Sylla, les gardes ukrainiens ont justifié leur refoulement par des instructions de leurs homologues polonais, qui leur auraient dit « qu’il n’y avait plus de place pour les migrants » en Pologne. Varsovie a fermement démenti toute discrimination. « Je ne sais pas ce qui se passe du côté ukrainien, mais nous admettons tout le monde quelle que soit la nationalité. Cela fait deux jours que je démens de fausses allégations comme ça », a affirmé à France 24 Anna Michalska, porte-parole des gardes-frontières polonais. Un deuxième communiqué polonais a confirmé qu’aucun visa n’était requis, que les cartes d’identité ou passeports, même périmés, étaient acceptés.

Natacha Daniels (au centre), étudiante de 20 ans à l’Université nationale d’économie de Kharkiv, a longtemps hésité à fuir car son passeport nigérian était entre les mains de l’administration de son université pour le renouvellement de son permis de résidence. L’intensification des combats l’a poussée à partir sans son passeport et elle craint désormais de ne plus pouvoir sortir d’Ukraine. Natacha Daniels (au centre), étudiante de 20 ans à l’Université nationale d’économie de Kharkiv, a longtemps hésité à fuir car son passeport nigérian était entre les mains de l’administration de son université pour le renouvellement de son permis de résidence. L’intensification des combats l’a poussée à partir sans son passeport et elle craint désormais de ne plus pouvoir sortir d’Ukraine.

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