Au moment où Idrissa SECK parlait de Deal sur les conditions hypothétiques de la libération en catimini du fils de Wade, beaucoup de sénégalais ont eu le haut-cœur. Mais les révélations faites par la presse sénégalaise démontrent que si cette affaire n’est pas un Deal, il urge alors de se demander à quoi ressemble cette immixtion du Qatar dans les affaires intérieures du Sénégal.
Dans cette mondialisation effrénée, il suffit d’être un pays qui regorge de pétrole à l’instar du Qatar pour donner des ordres à un pays du tiers monde comme le nôtre où tous les abus sont diplomatiquement permis. C’est cela la vérité dans cette libération de Karim Wade qui ne grandit pas notre pays, encore moins la justice sénégalaise. A beau balayer d’un revers de mains les propos d’Idrissa SECK, on finit par lui décerner un satisfecit de sa capacité politique à analyser l’affaire Karim et d’en déduire un Deal international en bonne et dû forme .Evidemment s’il y a cinq continents au monde : l’Europe, l’Asie, l’Amérique, l’Afrique et l’Océanie, un sixième pilier qu’on appelle le Sénégal fait office d’exception mondiale. Aujourd’hui les sénégalais sont d’avis que le procureur Qatari devrait intercéder en faveur des jeunes de Colobane présumés coupables de la mort du policier Fodé N’diaye et condamnés à 20 ans de prison. Egalement ce même procureur Qatari devrait aussi intervenir en faveur des autres sénégalais injustement emprisonnés et qui n’ont pas des milliards en comptes bancaires. Quoi qu’on dise aujourd’hui, Idrissa SECK a déclenché un processus éminemment politique qu’il devrait mettre à profit pour indiquer la voie à suivre. Les sénégalais qui ne sont pas du même camp que lui ne sont pas indifférents à ce qu’il « dit » haut.
Assane SEYE pour sunugal 24.NET