Dans l’histoire politique du Sénégal, ils sont les deux ayant souffert de leurs intelligences, cette disposition intellectuelle tant recherchée et toujours absente chez certains. C’est au nom, d’ailleurs, de cette vertu propre aux grands hommes qu’ils sont souvent voués aux gémonies par leurs adversaires politiques.
C’est ainsi qu’Abdoulaye Wade fut longtemps prédestiné au mal de Léopold Sedar Senghor à Abdou Diouf dans l’optique de l’anéantir afin qu’il ne puisse jamais briguer un mandat présidentiel.
Ce fut un discours dont les mots étaient biens choisis pour dissuader, par la peur, le peuple surtout la jeunesse qui exprimait son ardent désir à suivre ce père bâtisseur. Ternir son image partout dans les coins et recoins du pays, tel avait toujours été la mission à laquelle s’adonnaient difficilement les socialistes.
Ce fut ainsi de génération en génération. Parce qu’il dénonçait avec raison le projet infertile des socialistes, Abdoulaye Wade fut inlassablement huppé tantôt dans un engrenage de diabolisation à outrance, tantôt pris au dépourvu des départs de ses militants les plus proches en qui il plaçait une une confiance sans commune mesure.
Mais rien de ce qu’ils avaient pu faire et inventer n’avait réussi de triompher de la volonté d’un homme dont le plus tendre souhait était d’inscrire, comme il l’a tardivement fait, son pays dans le concert des grandes nations. Cet homme accusé de tous les crimes, peint de toutes les couleurs, vu comme le symbole de la violence, n’avait pourtant de tort que d’avoir une ambition pour son
pays là où l’incompétence règne en règle. Aujourd’hui, convenez-en avec moi, qu’il devait nous valoir subir toutes les peines qui soient, braver tous les oracles qui émanaient de l’adversité que de vivre une seule seconde de plus tout en gardant un pied levé sur les ardentes braises qui scintillaient horriblement sous l’effet des socialistes.
En effet, 12 ans, jour pour jour, l’homme a fait rêver son peuple, l’a tiré des torpeurs et lui a rendu la dignité qu’on lui avait volée. Libre et responsable, éveillé et instruit, aspirant et amoureux de démocratie, épris de justice, ce peuple ayant retrouvé son identité, ne doit plus se permettre d’être le jouet de l’histoire, celle-là qui est faite de mensonges au gré de l’adversité coupable.
C’est en
A bon entendeur, l’électeur qui aime sa patrie !
Par Rewmi Thiès
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