Hausse des prix : comment le gouvernement limite les dégâts

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Sans les initiatives du gouvernement pour le préserver, le pouvoir d’achat des ménages serait davantage affaibli par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a entraîné une hausse vertigineuse et généralisée des prix de beaucoup de produits de consommation.

Ces trois Sénégalais dont nous avons changé les noms sont inquiets. Il y a une semaine, Boubacar a affiché sur son statut Whatsapp le nouveau prix du supercarburant : 890 francs CFA. «A ce rythme, raille-t-il, je risque de garer ma voiture pour m’abonner aux transports en commun.»

Sans les initiatives du gouvernement pour le préserver, le pouvoir d’achat des ménages serait davantage affaibli par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a entraîné une hausse vertigineuse et généralisée des prix de beaucoup de produits de consommation.


Ces trois Sénégalais dont nous avons changé les noms sont inquiets. Il y a une semaine, Boubacar a affiché sur son statut Whatsapp le nouveau prix du supercarburant : 890 francs CFA. «A ce rythme, raille-t-il, je risque de garer ma voiture pour m’abonner aux transports en commun.»

Abdoulaye, pour sa part, a d’autres soucis. Depuis deux mois, son business d’aviculture est au ralenti. A peine sort-il d’une épidémie qui a décimé son poulailler, situé à Thiès, qu’il est en ce moment confronté à une hausse continue des prix des aliments. De 14 000 francs CFA, il y a un an, le sac d’aliments de 10 kg est passé à 15700 puis à 17500 avant de s’établir, depuis trois semaines, à 20 000.

«Pour m’en sortir, je dois vendre mes poulets à 3500 l’unité. Ce qui est impossible en ce moment car, le marché est saturé, regrette celui qui travaille en même temps à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass. Soit je vends à perte ou je suspends temporairement mes activités. J’ai choisis la seconde option.»
Pape Guèye vit à Louga. Ce quadragénaire élève des moutons qu’il revend. Il subit la double peine. L’explosion des charges liées à son activité et la hausse des prix des denrées. Le sac d’aliments pour ses bêtes, qui coûtait 9000, s’échange aujourd’hui à 14 500. Le prix du sac de foin est passé de 2500 à 6000. «Le business ne rapporte pas grand-chose alors que les produits de consommation coûtent de plus en plus cher. La bouteille d’huile de 5 litres que j’achetais chaque mois à 4500 est passée à 6500», déplore-t-il.
Pétrole, blé, dollar

Cette flambée des prix a été constatée ces quatre derniers mois. Elle est consécutive à la guerre entre la Russie et l’Ukraine et touche beaucoup de produits de consommation. Sur le marché international, le bidon d’huile de 20 litres coûtait 27 dollars au mois de février dernier ; il revient aujourd’hui à 39 dollars. La tonne de blé aévolué, durant la même période, de 325 euros à 500 euros. Le cours du pétrole aexplosé, passant de 75 à près de 130 dollars. Et d’aucuns croient savoir qu’il atteindra 150 dollars.La Russie, avec l’Ukraine, est l’un des plus grands fournisseurs de blé de la planète. Elle est aussi le deuxième exportateur de pétrole brut au monde. La mise sous cloche de son économie, l’empêche d’approvisionner le marché international. L’Ukraine, de son côté, dispose en ce moment de 20 millions de tonnes de céréales qu’elle ne peut pas exporter du fait des bombardements russes.

Ces deux facteurs associés, bouleversent le marché international et provoquent des niveaux record d’inflation.Certes aucun pays n’est pas épargné par la conjoncture difficile, mais les pays en développement, particulièrement, les Etats africains sont les plus touchés. Ils importent plus de la moitié de leur blé d’Ukraine ou de Russie. C’est le cas, notamment, de l’Egypte, du Sénégal, du Soudan etde l’Érythrée, qui sont les plus dépendants.

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