Hamon demande à Mélenchon et aux communistes de le rejoindre

0

Après l’annonce par Manuel Valls de son soutien à Emmanuel Macron, le candidat socialiste tente à nouveau de recoller les morceaux avec son concurrent de la France insoumise. Sans grand espoir.

L’heure ne peut plus être aux divisions pour Benoît Hamon. Mercredi, dans la foulée de l’annonce du ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron, le candidat PS a lancé un appel «solennel» aux communistes et à Jean-Luc Mélenchon pour les rassembler derrière lui. Depuis son QG de campagne à Paris, Benoît Hamon a violemment réagi à l’annonce de son ancien adversaire à la primaire qu’il a accusé de porter «un grand coup» à la démocratie en faisant fi de «la parole donnée, la parole signée, devant le peuple» qui pour Benoît Hamon doit «être scrupuleusement respectée.» Sans jamais citer le nom de l’ancien premier ministre, Benoît Hamon a évoqué les «politiciens qui ne croient plus en rien, et qui vont où le vent va, bafouant leurs convictions».

Il a prié les électeurs de sanctionner «ceux qui se prêtent à ce jeu morbide» pour tourner la page «de cette vieille politique». Dans son allocution, Benoît Hamon a réitéré son opposition au 49-3 et a noté que les «porte-paroles», les «théoriciens des décisions qui ont fait tant de mal à la gauche» que ce soit «sur la déchéance de nationalité» ou la «loi Travail» ont «trouvé refuge chez Emmanuel Macron».

Benoit Hamon table sur sa position «centrale à gauche»

«J’appelle tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre les injustices. J’appelle les sociaux-démocrates véritablement attachés au progrès social et à la démocratie mais aussi les communistes, Jean-Luc Mélenchon à réunir leurs forces aux miennes», a déclaré Benoît Hamon. Il pense être légitime de par sa position «centrale à gauche» qui en fait «le seul à pouvoir conjuguer des électorats différents, des radicaux aux plus modérés» pour «les faire gagner ensemble». Il se dit «conscient de ses responsabilités» qui le poussent à cette «adresse forte et fraternelle».

Voir l'image sur Twitter

Suivre

Benoît Hamon

J’appelle les sociaux-démocrates, communistes et J-L Mélenchon attachés au progrès social et à la démocratie à unir leurs forces aux miennes

 

  • 635635 Retweets

  • 657657 j’aime

Le candidat socialiste demande donc à la gauche de se recomposer autour de sa candidature et tend une nouvelle fois la main à Jean-Luc Mélenchon et aux communistes, deux mois après l’échec de leurs premières négociations. Si l’hypothèse d’un abandon de Mélenchon au profit de Hamon reste improbable, Pierre Laurent du PCF a publié un communiqué dans lequel il demande «une rencontre dans les tous prochains jours entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Yannick Jadot» et lui-même pour créer «les conditions de la victoire».

Au moment où Benoît Hamon s’exprimait à son QG, une lettre signée du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a été envoyée aux militants. Preuve que le rassemblement s’annonce compliqué, le patron du parti y écrit notamment: «Jean-Luc Mélenchon veut faire la révolution. Ce n’est pas la solution. Il ne veut pas changer l’Europe comme nous le proposons tous, il veut en sortir. Il a refusé l’unité au moment où elle était possible. Alors qu’il n’avait, lui, aucun désaccord avec le candidat de la Belle alliance populaire sur la lecture du quinquennat. Il a délibérément clos le chapitre de l’union de la gauche.»

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici