L’organisation des Etats ouest-africains Cédéao et l’Onu se sont dites préoccupées par l’absence d’échéance pour un retour rapide des civils au pouvoir en Guinée, et ont réclamé à la junte un calendrier “dans les meilleurs délais”, dans un communiqué publié jeudi.
Une mission conjointe Cédéao/Onu s’est rendue les 27 et 28 février en Guinée, où des militaires sous le commandement du colonel Mamady Doumbouya ont pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021.
Le colonel Doumbouya, qui s’est fait investir président le 1er octobre, s’est engagé à rendre le pouvoir à des civils élus à l’issue d’une période transitoire. Mais il refuse de se laisser dicter un délai, malgré les pressions de la Cédéao, qui réclame un retour rapide à “l’ordre constitutionnel” et a pris des sanctions contre la Guinée.
La mission Cédéao/Onu “note” que la junte n’a pas respecté le délai de six mois imparti en septembre par les dirigeants ouest-africains pour la tenue d’élections présidentielle et législatives.Elle est “très préoccupée par l’absence d’un chronogramme (calendrier) acceptable” de retour des civils à la direction des affaires. Elle exhorte les autorités dites de transition à “fournir dans les meilleurs délais un calendrier acceptable”.
Le colonel Doumbouya a clairement signifié qu’il comptait prendre le temps nécessaire pour procéder à une “refondation” de l’Etat guinéen.
La fin de la mission Cédéao/Onu a été marquée par la diffusion sur les réseaux sociaux d’un calendrier politique à l’origine et aux finalités inconnues. Ce calendrier remet à mai 2025 l’élection présidentielle. Les autorités guinéennes se sont abstenues de tout commentaire sur ce document.