Guinée : Amnesty International appelle les militaires à protéger les droits humains

0

Amnesty International, par la voix de sa directrice de programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, a appelé lundi, les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) a protéger les droits de l’ensemble de la population guinéenne.

“Nous appelons les dirigeants du CNRD à protéger et à garantir les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne, victime depuis des années de violations et de répression”, a notamment indiqué Samira Daoud, dans une déclaration parvenue à l’APS.

Dimanche, des militaires guinéens, à tête desquels le commandant des troupes d’élite ont procédé à l’arrestation du président Alfa Condé et à la dissolution du gouvernement et de toutes les institutions, matérialisant ainsi un coup d’Etat et une prise de pouvoir par les militaires

La directrice du programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnesty International, Samira Daoud, a appelé, lundi, les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), mis en place par les militaires après le coup d’Etat en Guinée, à protéger les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne.

Rappelant que de nombreux opposants politiques et manifestants avaient été arrêté avant et après la présidentielle 2020, la responsable d’Amnesty International a demandé que ceux détenus arbitraiement soient libérés.

“Il faut que les instigateurs du coup d’État indiquent le fondement juridique de la détention du président Alpha Condé”, a indiqué Samira Daoud non sans insisté sur le fait que le président Alfa Condé devait être inculpé d’une infraction reconnue par la loi ou remis en liberté immédiatement.

Des tirs nourris se sont fait entendre autour du palais présidentiel, à Conakry, dans la matinée de dimanche. Les militaires du CNRD, dirigés par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont arrêté le président Alpha Condé et annoncé le coup d’État à la télévision nationale.

Mamady Doumbouya a déclaré ensuite que “le président se trouvait en lieu sûr et avait pu consulter un médecin”.

Les instigateurs du coup d’État ont dissout la Constitution, suspendu toutes les institutions, y compris le gouvernement, instauré un couvre-feu et fermé toutes les frontières.

Le président Alpha Condé était au pouvoir depuis décembre 2010.

“Sous son régime, de nombreuses violations des droits humains ont été commises, notamment l’interdiction de réunions pacifiques, le blocage de l’accès à Internet, le recours à une force excessive ayant fait des morts et des blessés parmi les personnes qui manifestaient, et des dizaines d’arrestations arbitraires de militants de l’opposition ou de la société civile”, a soutenu Amnesty International.

Dans un rapport datant de 2020, l’ONG avait recueilli des informations sur les homicides d’au moins 50 personnes perpétrés pendant les manifestations contre la réforme de la Constitution amorcée et mise en œuvre par les autorités en 2019 et 2020.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici