Contrairement à ce que pensent beaucoup d’observateurs de la scène politique Gambienne et internationale, ce n’est pas le pays de Daouda Diawara qui est danger mais plutôt le président sortant Yaya Jammeh himself. Il est clair qu’après 22 ans de règne sans partage, il lui serait très difficile de se défaire aussi trivialement de sa toute puissance pour un saut vers l’inconnu. En vérité, toutes les combines et combinaisons qu’il ne cesse de concocter ne sont que l’expression d’un chef d’état déchu et dont la conscience n’est plus tranquille quant à son après-pouvoir. Et le cas Hissen Habré est là pour lui servir de bréviaire dans sa logique du moment. La Cedeao doit avoir les coudées franches pour sauver Jammeh car dans sa trajectoire d’homme d’état, il n’a jamais pris en compte l’éventualité de sa perte du pouvoir. Donc, il lui faut nécessairement des garanties pour consentir abandonner le palais. Aujourd’hui, toute la diplomatie de la Cedeao doit être concentrée sur cette brèche aussi hybride qu’elle soit.
A.SEYE pour Sunugal24.NET
