France/ Tentative de braquage avec violence : Abdou Niang risque gros

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Le sénégalais Abdou Niang risque gros en France. Ce dernier sera jugé à partir du 22 mai pour la tentative de braquage d’une rare violence commise le 2 mai 2014 au Puy-en-Velay. C’est à Lyon que s’ouvre, dans une semaine, l’audience criminelle au cours de laquelle sera jugé Niang, âgé de 29 ans, originaire de Dakar, aujourd’hui écroué à Corbas. Il avait été interpellé en mars 2015, près d’un an après avoir sauvagement agressé Jean-Charles Bargoin, bijoutier-diamantaire ponot. Celui-ci, on s’en souvient avait été gravement blessé au visage lors de l’agression, commise le vendredi 2 mai 2014 au matin, dans sa boutique de la rue Porte-Aiguière. Le braqueur ne s’attendait sans doute pas à une telle résistance de la part du commerçant. Il l’avait frappé à coups de crosse.
Du 22 au 24 mai, la Cour d’assises de Lyon (le lieu de la commission des faits n’a pas été retenu) va donc instruire cette affaire encore particulièrement douloureuse pour la victime qui sera partie civile au procès et défendue par l’avocate clermontoise, Charlotte Lichon. L’auteur, un Rhodanien, avait été arrêté à Villeurbanne en compagnie de quatre autres malfaiteurs, suspectés du casse d’une bijouterie de luxe de Besançon, la maison Van Brill. Il aurait été confondu par son ADN. De là, les enquêteurs ont pu établir également sa présence à l’intérieur de la bijouterie du Puy.
En mai 2014, Niang Abdou, le braqueur présumé, venait de purger une peine de prison.  L’homme est connu, notamment pour des vols.
À partir du lundi 22 mai, il devra s’expliquer devant la Cour d’assises, uniquement pour l’affaire du Puy, le braquage de Besançon, étant jugé ultérieurement. Selon nos informations, l’agresseur, défendu par Me Julien Charle du barreau de Lyon, reconnaîtrait être entré dans la bijouterie Arteor mais contesterait l’agression, arguant qu’il n’aurait fait que se défendre, le 2 mai 2014.
Les enquêteurs du commissariat du Puy rejoints par leur homologue de la police judiciaire avaient relevé « le désordre indescriptible » régnant dans la boutique de la rue Porte-Aiguière, où des traces de sang avaient été retrouvées jusque sur les murs de la bijouterie.
De l’autre côté de la barre, on devrait s’élever contre cette stratégie de défense.
La partie civile n’a pas obtenu jusqu’ici le complément d’information permettant d’établir la tentative de meurtre. Pour Me Charlotte Lichon, « le bijoutier ponot n’oubliera jamais le doigt de l’agresseur sur la détente ».
D’ailleurs, le pistolet n’était-il pas chargé ? Une balle sera retrouvée dans la boutique. Niang Abdou sera donc seul à devoir répondre de « tentative de vol en bande organisée, violences aggravées par deux circonstances, recel de bien provenant d’un vol en bande organisée avec arme ».
Le recel concernant la voiture, la Mini Cooper, utilisée pour « monter » au braquage. Le véhicule faussement plaqué avait été dérobé entre le 15 et le 16 février à Vaulx-en-Velin. Au Puy, s’il était le seul à être entré dans la bijouterie, les enquêteurs ont pu établir qu’il était accompagné de trois comparses. Ceux-ci n’ont jamais été retrouvés. Du moins, leur participation n’a-t-elle pas pu être établie. Abdou Niang s’était retrouvé pris au piège à l’intérieur de la boutique. La porte avait fini par céder sous les coups de pied des acolytes de l’agresseur. Des hommes qui ont montré leur détermination, n’hésitant pas à jeter des clous sur la route pour protéger leur fuite.

dakaractu

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