FIFA : Michel Platini abat sa dernière carte !

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L’épilogue du conflit entre Michel Platini et les instances disciplinaires de la Fédération internationale de football (FIFA)) se joue, vendredi 29 avril, à Lausanne, et plus exactement au château de Béthusy, superbe bâtisse érigée à la fin du XVIIIe siècle. Escorté de ses avocats Thibaud d’Alès, Yves Wehrli, et de son conseiller juridique, Thomas Clay, l’ex-numéro 10 des Bleus est arrivé à 7 h 30 au siège du Tribunal arbitral du sport(TAS) pour une audience décisive.

Trois juges « indépendants »

« Platoche » sera auditionné par trois juges « indépendants ». « Les arbitres doivent n’avoir aucun lien particulier avec l’une ou l’autre des parties et n’avoir joué aucun rôle dans l’affaire en question », explique le TAS. L’icône et ses défenseurs ont désigné comme arbitre l’expert suédois Jan Paulsson, ancien président de la Cour d’arbitrage international de Londres. Le comité d’éthique de la FIFA a, lui, jeté son dévolu sur le Suisse Bernard Hanotiau, membre du barreau de Bruxelles et de Paris, et qui, d’après son CV, est « intervenu dans 350 arbitrages internationaux dans toutes les régions du monde depuis 1978 ».

Le président de ce panel sera l’Italien Luigi Fumagalli, éminent professeur de droit international. L’audition se fera en français, malgré l’opposition des défenseurs de la FIFA, favorables à des échanges en anglais. Cette audience est censée mettre un point final à ladite affaire du paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), versé en février 2011, par le Suisse Joseph « Sepp » Blatter, alors président de la FIFA, à Michel Platini.

Blatter, sollicité comme témoin

Pour l’audience devant le TAS, Michel Platini a choisi comme témoins son ami Jacques Lambert, président de la société d’organisation de l’Euro 2016, et l’Espagnol Angel Maria Villar, premier vice-président de l’UEFA. Pour sa part, le comité d’éthique de la FIFA a convié Sepp Blatter à la barre. A son entourage, le souverain déchu de 80 ans assure qu’il entend « dire la vérité » et évoquer le « contrat oral », légal dans le droit suisse, passé entre les deux anciens alliés. Perplexe quant à l’intervention de son ex-mentor devenu son rival, « Platoche » s’agace de voir l’octogénaire « dans le même sillon que lui ».

« On m’a demandé d’être témoin aujourd’hui dans le cas qui préoccupe M. Platini, et moi on m’a demandé d’être le témoin de la Fifa et je l’ai accepté, a confié Sepp Blatter en sortant de sa voiture, à son arrivée le TAS. Je suis en bonne disposition et bien content d’être un témoin dans cette affaire qui nous préoccupe depuis un certain temps. Ca me fera plaisir de revoirMichel Platini, ça fait un moment que je ne l’ai pas revu. »

L’audition du tandem, jadis uni pour la conquête de la FIFA par Blatter, en 1998, s’apparente à l’ultime acte d’un drame shakespearien. D’autant que le Valaisan, qui a lui aussi fait appel, attend de connaître la date de sa propre audience devant les juges de Lausanne. « Je dirais à Michel : “Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever en même temps” », glissait Sepp Blatter au Monde, en décembre. On n’a pas toujours eu les mêmes idéesmais je le répète : Monsieur Platini est un homme honnête. » Lui qui, en creux, refusait de voir son ex-protégé lui succéder.

Le TAS fait savoir que sa sentence « est définitive et obligatoire pour les parties à compter de sa notification ». De sa décision dépendra donc l’avenir politique de Michel Platini à la tête de l’UEFA, dont le 40e congrès ordinaire aura lieu mardi 3 mai à Budapest. La date du verdict n’est pas connue, mais la plus haute juridiction sportive espère la rendre avant l’Euro 2016.

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