Fermeture du marché Sandaga : La grosse colère des commerçants

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«Dans le cadre du projet de réhabilitation du marché Sandaga, les commerçants installés sur la voie publique (pourtour du bâtiment central fermé) sont sommés de quitter les lieux, au plus tard le vendredi 03 juillet 2020 à 20 heures. Passé ce délai, l’administration se réserve le droit de procéder à la libération des emprises ». Le communiqué, publié hier, est du préfet de Dakar, Alioune Badara Samb. En effet, les formalités de réinstallation provisoire des commerçants sont déjà en cours et les intéressés peuvent se rapprocher des équipes de l’administration sur le site du Champs de courses munis de la carte nationale d’identité et d’une pièce prouvant leur qualité d’occupant de cantine (quittance de versement de taxe).

Toutefois, si le préfet de Dakar et le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique sont pour cette option, les commerçants émettent des doutes sur la possible «récupération» de leurs cantines après la réhabilitation du marché de Sandaga. «Nous avons appris la mesure pas voie de presse», déplore le secrétaire général de «And Taxawù Sandaga». Selon Bamba Fall, le préfet de Dakar n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis des commerçants. «Le préfet de Dakar nous avait conviés à une rencontre pour discuter des tenants et des aboutissants du projet de réhabilitation du marché de Sandaga. Au cours de la réunion tenue dans les locaux de la préfecture de la capitale, il nous a été promis qu’on serait au cœur et au courant de toutes les initiatives du gouvernement. Mais à notre grande surprise, c’est par voie de presse que nous avons appris et sans sommation, le déguerpissement des commerçants à compter de ce vendredi à partir de 20 heures. Ce n’est pas ce qui avait été dit», ajoute-t-il. «Sans une garantie de reprendre nos magasins ou cantines après la réhabilitation, nous ne quitterons pas Sandaga», menace le secrétaire général de «And Taxawù Sandaga» qui appelle à la poursuite des négociations. Vice-président de ladite association, Vieux Touré, émet dans le même sens. A l’en croire, aucun commerçant ne refuserait de quitter Sandaga pour le champs des courses si les «conditions et les garanties d’occuper, à nouveau, leurs anciennes positions de cantines à Sandaga, sont réunies». Et pour le faire savoir à l’autorité, les commerçants de Sandaga ont organisé, tard dans la soirée, une réunion pour «fustiger» la mesure. Pour mémoire, seuls les occupants de cantines implantées sur l’avenue Lamine Guèye (côté gauche du rond-point Sandaga jusqu’à la Rue Sandiniéry), Rue Sandiniéry (côté gauche de Lamine Gueye à Emile Badiane), Avenue Emile Badiane (sur les deux côtés, du rond-point Sandaga à la rue Sandiniéry prolongée), sont concernés par ces mesures de l’autorité administrative.

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