EXPLOITATION ARTISANALE DE L’OR AU BURKINA : Des conséquences négatives sur le développement socioéconomique

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Dans le cadre de son activité, Partneship for economic policy (PEP) en collaboration avec les ministères de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, des Mines et des carrières et ses différents partenaires, a organisé une conférence le 17 novembre 2016 à l’hôtel Laïco à  Ouagadougou. Cette rencontre avait pour but de présenter les résultats issus des études menées sur le thème : «  Impact de l’exploitation minière et de l’expansion commerciale de la Chine au Burkina  Faso »

 

L’exploitation minière contribue à une réduction du taux de pauvreté par une augmentation du taux annuel des bénéfices des ménages dans les zones concernées, mais elle engendre, entre autres, une augmentation du travail des enfants, des inégalités sociales, une augmentation de 12%  les dépenses des ménages et le décrochage scolaire des enfants. C’est le résultat final des recherches présenté par Agnes Zabsonré , enseignante à l’université polytechnique de bobo Dioulasso, sur le thème « Impact de l’exploitation de l’or sur les conditions de vie des populations ». C’était lors d’une conférence organisée par Partneship for economic policy (PEP)  et ses différents collaborateurs le 17 novembre 2O16 à Ouagadougou. Une conférence au cours de laquelle le résultat de deux autres thèmes ont été présenté. Il s’agit de :

– « Chute du cours de l’or, recettes fiscales et emploi : quelle stratégie d’adaptation pour le Burkina  Faso » ;               – « l’expansion économique et commerciale de la chine sur la croissance et l’emploi au Burkina ».   Selon Zabsonré, le Burkina qui a longtemps été un pays à vocation agricole se révèle aujourd’hui doté d’une potentialité minière importante à telle enseigne que l’or est devenu le principal produit d’exportation du pays. Alors, s’est imposée l’importance d’une  étude  pour évaluer son impact sur les conditions de vie de la population, a-t-elle laissé entendre. D’après  les résultats obtenus, a-t-elle dit, pour que le  Burkina Faso puisse  éviter que  les effets négatifs de l’exploitation minière  ne prennent le dessus sur les bénéfices, toutes les politiques de  promotion de l’extraction et  les activités minières doivent être accompagnées de mesures efficaces visant à  mieux encadrer l’exploitation artisanale qui détruit l’environnement , qui augmente des inégalités, le travail et le décrochage scolaire des enfants . Par ailleurs, pour le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Alpha Omar Dissa , au regard des recettes générées par l’exploitation minière, 200 milliards en 2013   et les conditions de pauvreté dans lesquelles vivent les habitants des zones exploitées, force est de reconnaître qu’il y a un véritable défi a relevé. « La baisse du cours de l’or depuis 2012 n’est pas sans conséquence sur l’économie du pays. En plus, avec  le phénomène d’exploitation archaïque  de l’or  qui bien que  contribuant à  la réduction du chômage   et  apportant des revenus pour les familles a aussi d’énormes conséquences. On assiste sur les sites aurifères  au travail des enfants, à de mauvaises conditions sanitaires et à la  dégradation de l’environnement », a déclaré le ministre. Cette conférence pour lui, permettra d’apprécier, d’amender et d’évaluer les résultats des études menées sur les différents thèmes pour une prise de décision finale. Les résultats contribueront  à une éclosion économique du pays par une réorganisation de  l’orpaillage pour agrandir son impact économique, minimiser son impact social et environnemental, a-t-il signifié. En outre, la  « Chute du cours de l’or, recettes fiscales et emploi : quelles stratégies d’adaptation » présenté par Carole Sisso enseignante chercheur  en économie, doctorante à l’université Ouaga 2,  a révélé que la chute du cours de l’or pour un pays comme le Burkina Faso dont l’exploitation de l’or est au cœur du secteur industriel entraine une grande perte économique. En effet, cela engendre une  augmentation du taux de chômage, une baisse des revenus de l’état  et  celle des compagnies minières car  la politique fiscale actuelle ne permet pas de combler les pertes de revenus publics dues à cette chute, a-t-elle expliqué. Et de poursuivre que  comme stratégie d’adaptation  le gouvernement doit  encourager  la collaboration entre compagnies minières et industries locales, mobiliser des  recettes fiscales par la mise en place d’un fonds de stabilisation, utiliser de manière  adéquates des revenus publics issus du secteur minier dans les domaines de l’agriculture et l’industrie en vue d’accroitre la productivité.

Quant au troisième thème « Impacte de l’expansion économique et commerciale de la chine sur la croissance et l’emploi au Burkina Faso », il a été développé par Boureima Sawadogo économiste et enseignant chercheur au CEDRES. Ce dernier a soutenu que l’expansion des relations entre la Chine et le Burkina a un impact positif sur l’économie du pays. Elle favorise un accroissement de la production  des échanges et  du PIB, un bien-être de la famille et une augmentation de l’offre de travail  au Burkina. La Chine, a-t-il rappelé, intervient dans plusieurs domaines à savoir la télécommunication, les infrastructures, l’hôtellerie et le commerce. Alors pour que le pays  puisse tirer le maximum de bénéfices de cette relation, il doit orienter les intervention de la Chine vers les secteurs  notamment agricoles, minier, des transports notamment. Il faudra aussi réorienter ces investissements vers le secteur des transformations de produits primaires et renforcer les réformes commerciales entre les deux partenaires , a conclu Sawadogo .

 

 

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