La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) entre dans une nouvelle phase politique. À un peu plus d’un mois du scrutin prévu le 2 août, Augustin Senghor, en poste depuis 2009, vient d’officialiser sa candidature pour un cinquième mandat à la tête de l’instance. Une décision qui fait déjà couler beaucoup d’encre et cristallise les tensions dans le monde du football sénégalais.
Figure incontournable du football sénégalais, Me Augustin Senghor est l’un des plus anciens présidents de fédération en Afrique. Il aura marqué son passage par des réalisations majeures, dont la victoire historique des Lions à la CAN 2022 au Cameroun et la montée en puissance de la FSF sur l’échiquier continental. Mais après 16 années à la tête de la fédération, l’usure du pouvoir et des critiques récurrentes sur le manque de réformes internes nourrissent l’appel à un renouveau.
L’annonce de sa candidature intervient dans un contexte particulier, après son échec à intégrer le Conseil de la FIFA et sa démission récente de la vice-présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF). Certains observateurs y voient un signe de repli stratégique vers un bastion plus sûr : le football sénégalais.
Face à lui, deux candidatures de poids ont déjà été déposées, incarnant chacune une alternative claire :
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Mady Touré, fondateur de Génération Foot, veut incarner le changement avec une gouvernance axée sur la transparence, le soutien aux clubs amateurs, et une meilleure répartition des ressources au niveau régional.
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Me Moustapha Kamara, président de Coton Sports Tambacounda, prône une décolonisation du modèle sportif sénégalais, dénonçant une centralisation excessive du pouvoir à la FSF.
Le ton est donné : le scrutin du 2 août s’annonce comme un vrai test démocratique pour la FSF, avec en toile de fond le débat crucial de la limitation des mandats et de la restructuration du football local.
Pour de nombreux acteurs du monde sportif, cette candidature soulève une question simple : faut-il laisser place à une nouvelle génération ? Certains dénoncent un verrouillage du système fédéral, tandis que d’autres estiment que la stabilité assurée par Senghor reste un atout, surtout à l’approche des qualifications pour la CAN 2027 et la Coupe du Monde 2026.
Le jeu est désormais ouvert. La clôture des candidatures est fixée au 11 juillet, laissant peu de temps aux prétendants pour affûter leurs stratégies. Quoi qu’il en soit, le scrutin d’août prochain marquera un tournant décisif pour l’avenir du football sénégalais.
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