Lors de son inauguration en grande pompe par le chef de l’Etat alors que les travaux n’étaient même pas encore achevés, l’Echangeur de l’émergence a suscité beaucoup d’intérêt pour les Dakarois. Mais voilà une fois les pluies tombées, tout le monde s’est rendu compte que cet ouvrage a été conçu sans qu’on ne tienne compte du bassin de rétention des eaux sur lequel il est érigé.
Les eaux ne désertent jamais leurs chemins, a-t-on l’habitude de soutenir. Et ce cas d’espèce sied bien à l’échangeur de l’émergence qui a été doctement conçu sur le bassin de rétention des eaux de pluies de la patte d’Oie. Son inauguration qui a suscité beaucoup d’enthousiasme de la part des Dakarois en raison de son importance stratégique s’est vite effritée dès que les premières grandes pluies ont inondé tout le périmètre de ce joyau. Ce qui signifie en clair que lors des études d’impact de cet ouvrage grandeur-nature, la confluence des eaux de pluies au niveau du bassin qui n’existe plus n’a pas été tenu en compte par ses concepteurs. Conséquences : quand il pleut des hallebardes sur ce périmètre étendu, c’est la croix et la bannière aussi bien pour les automobilistes que pour les riverains de cette localité de la patte d’Oie. L’urgence aujourd’hui serait de revoir la conception de ce joyau très important surtout en ce qui concerne le passage des eaux qui restent toujours fidèles à leurs sillages d’avant disparition du bassin. N’empêche, son inauguration s’était déroulée en grande pompe le 25 juillet dernier.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET
