Distribution de «ndogou» dans tout le pays: le Ramadan vibre au rythme de Cheikh Ibra Fall

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Durant ce mois de Ramadan, le fait le plus marquant que l’on ne peut pas occulter, c’est la distribution de « Ndogou » dans tous les coins et rues de notre pays. Effectivement, c’est la nouvelle tendance du Ramadan depuis quelques années. De nombreux jeunes s’y associent pour offrir de quoi rompre le jeune aux passants. Cependant, cet acte qu’ils imitent mal en demandant l’aumône est l’œuvre du Baboul Mouridinan, Cheikh Ibra Fall, disciple remarquable du fondateur de la voie mouride qui avait la mission de préparer la venue d’un « éminent hôte » : Le mois de ramadan.

Le meilleur des mois parmi les 12 cités dans la religion musulmane est celui du Ramadan. En ce mois béni ou Dieu accorde à tout croyant la possibilité d’effacer ses péchés en jeunant le jour et en accomplissant de bonnes œuvres, un homme s’est illustré sur une autre facette que beaucoup s’empressent d’imiter de nos jours : Cheikh Ibrahima Fall, bras séculier de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme qui lui avait prescrit l’ordre de préparer la venue d’un éminent hôte qui n’était nul autre que le mois de ramadan. Et depuis lors, le « Ndogou » des Baye Fall est devenu un culte voué à Dieu qui a ordonné ses créatures de jeuner durant le mois de ramadan.

Aujourd’hui, c’est sous les ordres de Serigne Cheikh Dieum Fall que ses « Ndogous » se préparent à Mbacké chez le Khalife de Cheikh Ibra Fall. Durant tout le mois, des centaines de millions de nos francs vont être investis dans cette quête pour la reconnaissance divine. Parce que dans tous ses actes, le précurseur de la voie Baye Fall a toujours recherché l’agrément de son seigneur.

Ainsi, tous les petits-fils de Cheikh Ibra vont cotiser tour à tour une somme exigée par le khalife pour réaliser ce dessein qui est l’héritage de leur Grand-père. Du premier au dernier jour, ils vont chacun préparer des repas succulents qu’ils vont amener chez le khalife qui après une séance où l’on psalmodie le nom d’Allah, va donner l’ordre de conduire le festin chez le khalife des mourides qui a la charge d’orienter les repas dans les domiciles où ils doivent aller. Un acte purement divin et exempt d’orgueil comme l’a toujours indiqué Cheikh Ibra.

Donc, trente jours de dépenses excessives que nul n’égale dans notre pays et que d’autres imitent sans savoir le sens religieux.

Dans cette réalité dimensionnellle, Cheikh Ibra a reçu les ordres de son guide religieux qui l’exige de préparer la venue d’un hôte : le mois de ramadan .Tandis que la plupart des jeunes d’aujourd’hui qui distribuent des « Ndogous » à tous les coins de rues du pays n’ont reçu aucun ordre venant de qui que ce soit. Donc vous voyez le paradoxe.

Cependant, cette imitation est acceptable dans la mesure où c’est Cheikh Ibra lui-même qui disait qu’il n y’a que deux choses dans la voie : Imiter le bien et réfuter le mal. Donc, ces jeunes à travers cet acte imitent le bien. Juste qu’ils l’imitent mal du fait qu’ils demandent l’aumône pour faire le bien alors que cela ne se passe pas comme ça chez les héritiers de Mame Cheikh Ibra Fall. Eux ils travaillent pour trouver l’argent et avec l’aide de leurs disciples qui eux aussi travaillent pour avoir de quoi donner le « Hadiya » à leurs guides qui se chargeront de remettre la somme réunie au Khalife des Baye Fall.

Mais la somme de ces deux mouvements, l’un authentique et l’autre imitateur, fait que le mois du ramadan vibre au rythme de Cheikh Ibra Fall qui a eu l’ingéniosité de préparer des « Ndogous » pour accueillir l’éminent Hôte qui est même l’un des titres d’un des recueils de Cheikh Ahmadou Bamba.

A bon entendeur salut.

Abdourahmane SY

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