Diffusion d’images d’enfants enchaînés, de migrants morts noyés… la CORED blâme certains médias

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La publication des photos des enfants talibés enchaînés par leur maître coranique à Ndiagne, dans l’arrondissement de Coki (Louga) et les images des candidats à l’émigration morts noyés repêchés au large des côtes mauritaniennes dans les plusieurs médias audiovisuels, écrits et en ligne, en violation des règles en la matière et portant atteinte à la dignité et aux droits de ces enfants et des familles des victimes de ce drame de l’immigration, n’est pas du gout du Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED).
Dans un communiqué daté d’hier lundi, le CORED «invite les journalistes à plus de vigilance et à veiller au respect des règles déontologiques en matière d’images». En effet, lit-on dans le document, «le CORED a noté dernièrement que plusieurs médias audiovisuels, écrits et en ligne, ont montré ou publié des photos des enfants talibés enchaînés dans l’affaire de NDiagne sans les précautions requises en la matière. Depuis le weekend dernier, certains médias ont fait de même avec les images des candidats à l’émigration morts noyés et dérivant sur les côtes mauritaniennes.

En pareilles circonstances, le CORED, instance d’autorégulation, rappelle que ces images auraient dû être floutées. La publication de ces images telles quelles est une atteinte grave à la dignité et aux droits de ces enfants et des familles des victimes de cette tragédie maritime», dénonce le CORED. Ainsi, «le CORED rappelle à tous les confrères et consœurs qu’en toute circonstance, nous devons rester des journalistes prudents mais aussi très précautionneux dans la manière de traiter des informations aussi graves et qui soulèvent tant de passion et de douleur. Soyons donc prudents et regardants sur la forme de couverture de tels événements malheureux, en faisant preuve de plus de professionnalisme.

En effet, les faits divers quand ils sont tragiques ou touchent des mineurs requièrent une autre approche qui intègre le respect de la dignité des victimes mais aussi de la douleur des familles», instance l’instance. Non sans relever qu’au «terme des articles 53 et 54 du Code de la Presse, le CORED tout en privilégiant le dialogue, a les pleins pouvoirs pour sévir contre les organes qui font fi du respect des règles d’éthique et de déontologie les plus élémentaires».

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