Des candidats à la présidentielle devant les agriculteurs au congrès de la FNSEA

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Ce jeudi matin, lors de la dernière journée du congrès de la FNSEA à l’Aréna de Brest, sept candidats ont répondu à l’invitation du premier syndicat agricole pour venir décliner leur vision de l’agriculture et leur programme pour sortir le secteur agricole de la crise.

Par T.P. (avec AFP)

Les onze candidats à la présidentielle étaient invités à s’exprimer sur leur programme et leurs ambitions agricoles, jeudi à Brest, devant les membres du Conseil de l’agriculture française, constitué de la FNSEA, des Chambres d’agriculture, des coopératives, et du syndicat des Jeunes agriculteurs, proche de la FNSEA.

Sept prétendants ont répondus présent : François Asselineau (UPR), Emmanuel Macron (EM), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Jean Lassalle (Résistons), Marine Le Pen (FN), Jacques Cheminade (S&P) et François Fillon (LR). Ils se sont succèdés à la tribune pour un discours de 10 minutes, puis à une une séance de questions-réponses de 13 minutes.

A noter que suite à un soucis technique, l’intervention de François Asselineau ne figure pas dans la vidéo précédente ainsi que celle d’Emmanuel Macron dans son intégralité. Nous vous les proposons donc à part.

Etaient absents ce jeudi à Brest: Nathalie Arthaud (LO), Benoît Hamon (PS), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Philippe Poutou (NPA).

C’est à un grand oral auquel se sont donc prêtés les sept candidats présents devant la salle de l’Aréna à Brest devant une assistance attentive de près de 2 000 personnes. L’Europe a été omniprésente au sein des interventions et des questions aux prétendants à l’Élysée.

François Fillon (Les Républicains)

Sur l’Europe, François Fillon (LR), le dernier à intervenir, a plaidé pour qu’elle soit “puissante, ambitieuse, réactive, concentrée sur ses missions”, avec “deux priorités: la gestion des risques et le soutien à l’investissement”. Orateur le plus applaudi, le candidat de la droite a déclaré qu’il fallait “arrêter d’emmerder les  griculteurs” qui cumulent “les difficultés: crises sanitaires, accidents climatiques, prix extrêmement fluctuants et beaucoup trop bas pour couvrir les coûts”.

Emmanuel Macron (En Marche!)

Prônant également une Europe forte, Emmanuel Macron (En Marche!) s’est prononcé pour “une Europe qui fonctionne de la même manière partout”. “Je ne veux plus d’une surtransposition française”, a-t-il lancé, avant d’être copieusement applaudi.
“Nous avons besoin, vous avez besoin de l’Europe, tous les projets qui vous promettent de vous séparer de l’Europe, de vivre hors de l’Europe vous mentent”, a-t-il martelé.

Des candidats décidés à faire sortir la France de l’Union européenne, comme Marine Le Pen (FN) et François Asselineau (UPR), ont aussi débattu face à une présidence de la FNSEA qui a clamé pendant deux jours son attachement à l’Europe et à la Politique agricole commune (PAC).

Marine Le Pen (Front National)

“Je pense que la PAC est une catastrophe (…) Et si on mettait toutes nos forces pour créer une politique agricole à l’échelle de notre pays?” a dit Marine Le Pen. Évoquant la grande distribution, la présidente du Front national (FN) a prédit aux agriculteurs que “ces géants seront sûrement beaucoup plus polis avec eux quand ils ne pourront plus se reposer sur les produits bas de gamme importés”, mais seront obligés d’acheter les produits français.

François Asselineau (UPR)

François Asselineau s’est plaint d’avoir “peu accès aux grands médias”. Il a remercié le Conseil de l’agriculture française “d’avoir invité le candidat du Frexit”. Il a d’ailleurs tenté de rassurer la future présidente de la FNSEA Christiane Lambert en affirmant que “sortir de l’UE, cela ne veut pas dire devenir la Corée du Nord”.

Nicolas Dupont-Aignant (Debout la France)

Nicolas Dupont-Aignant a dénoncé une PAC atteinte de “délire administratif”, disant qu’il fallait “changer le fonctionnement de l’Europe ou s’en aller”.

Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès)

Le candidat du parti Solidarité et progrès, Jacques Cheminade, a promis quant à lui 10 milliards d’euros d’investissement aux agriculteurs, “soit le double de ce que promettent Emmanuel Macron et François Fillon”.

Jean Lassalle (Résistons!)

Le candidat centriste Jean Lassalle, interrogé sur les loups, a clamé sous les applaudissements qu’il était “absolument impossible de faire cohabiter l’homme et les animaux en montagne”.

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